Trois présumés délinquants fauniques ont été appréhendés ce 12 Janvier en possession de 9 pointes d’ivoire à Ouesso, Chef-lieu du département de la Sangha.
Il s’agit d’un militaire des Forces Armées Congolaise et deux de ses complices interpellés par les agents de la direction départementale du ministère de l’économie forestière et des éléments de la Gendarmerie Nationale avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).
Concernant le mode d’opération de ces présumés trafiquants, les défenses des éléphants saisies seraient achetées par le militaire auprès des braconniers à Pokola. Ce sous-officier de la 21e région militaire de Dolisie est non seulement acheteur et revendeur des produits fauniques, mais jouerait également le rôle de distributeur des minutions et armes de guerre aux autochtones pour abattre les éléphants. Il serait un acteur principal dans ce réseau. Les deux complices semblent jouer le rôle des démarcheurs dans ce trafic. Ils ont tous les trois transporté ces ivoires de Pokola à Ouesso pour la vente.
En tout cas, les investigations se poursuivent afin d’interpeller tous les présumés délinquants fauniques qui opèrent dans ce réseau. Ils seraient habitués du commerce illégal des produits de la faune dans toute la Sangha et dans les villes du Congo comme Brazzaville et Pointe Noire.
De ce fait, Ils sont tous poursuivis pour complicité d’abattage, détention, circulation illégale et commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées (9 pointes d’ivoire représentent cinq éléphants tués). D’autant plus que l’éléphant bénéficie d’une protection absolue en République du Congo suivant l’arrêté de 1991 ainsi qu’un acte de la Conférence nationale souveraine. L’espèce est menacée de disparition dans de nombreux endroits due au braconnage. Le cas du département de la Sangha est alarmant en témoigne le nombre galopant des délinquants fauniques interpellés, jugés puis condamnés.
Il faut souligner que les trois personnes arrêtées risquent des peines allant de cinq ans d’emprisonnement ferme.
Par ailleurs, l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces faunique dit « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transite sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».