Ce financement va permettre au gouvernement congolais en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) de mettre en œuvre le projet de renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique, des communautés vulnérables vivant dans le Bassin du Fleuve Congo.
Cette bagatelle, équivaut à 10 millions de dollars US, sera débloquée par le Fond d’adaptation au cours de la période 2020 -2024. Une affirmation du représentant du PAM, Jean-Martin Bauer et la ministre de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault à l’occasion de la conférence de presse tenue ce 31 octobre à Brazzaville.

Dans son allocution, Arlette Soudan-Nonault a situé les objectifs du projet qui « sera mis en œuvre dans un contexte de lutte contre le dérèglement climatique ». Cela, « représente une menace pour la sécurité alimentaire, notamment du fait de l’imprévisibilité qu’il engendre dans les saisons, fragilisant ainsi le processus de production agricole et de développement économique et social. » a renchéri la ministre.
En effet, la matérialisation de ce projet comporte trois étapes importantes. Les deux premières passent par une vaste campagne de sensibilisation à l’échelle nationale, ainsi que par la formation (connaissance), le renforcement des capacités techniques et les services climatiques.
Et, la troisième qui sera spécifiquement consacrée aux départements de la Bouenza, la Sangha et la Likouala où 124 villages sont répertoriés en raison de 179 mille personnes ciblées. L’on parle également de l’octroi de moyens de subsistance résiliant (pour lutter contre la déforestation).

Pour sa part, Jean-Martin Bauer a évoqué une alternative « … le mot clé c’est peut-être la résilience (…) Ce que l’on peut faire, c’est faire en sorte qu’au niveau local, qu’il y ait une diversification d’activités et de moyens de subsistance qui vont permettent aux gens de perdre moins quand il y a un choc post-récolte. » lors de la séance de questions-réponses.
En outre, selon les projections climatiques, vers la fin du 21e siècle, il est probable que le réchauffement au Congo soit de l’ordre de +1,5-3°C pour les scénarios optimistes et de +3,5-6°C pour les scénarios pessimistes. C’est dans ce contexte que ce projet doit contribuer à la lutte contre la vulnérabilité environnementale et socio-économique du Congo.

Notons qu’il met en évidence un accent particulier sur l’accompagnement des populations autochtones qui représentent 44% des bénéficiaires du projet. S’ajoutent également, les petits exploitants agricoles.
Ainsi, au terme du projet, les résultats finaux seront la réduction de la vulnérabilité face au changement climatique et l’affermissent des capacités d’adaptation des communautés locales et des populations autochtones. Sans omettre les écosystèmes dont elles dépendent, en vue de favoriser la sécurité alimentaire, la nutrition et de lutter contre la pauvreté. Son lancement officiel est prévu pour le mois de janvier 2020