Après 20 ans de pouvoir sans partage, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a démissionné le mardi 02 Avril, à l’âge de 82 ans, alors qu’il préconisait de briguer un 5e mandat. Une décision qui fait suite à une grogne populaire qui a profondément affecté son pouvoir ces derniers jours.
Dans une lettre de démission remise au conseil constitutionnel, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a précisé que sa volonté est de : « … contribuer à l’apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes, pour leur permettre de projeter ensemble l’Algérie vers l’avenir meilleur auquel il aspire légitimement. »
Depuis cette annonce, les manifestants jubilent dans les rues d’Alger et n’entendent pas s’en tenir à la simple démission du président, mais de poursuivre les manifestations pour obtenir à tout prix le départ du pouvoir de tous ceux qui ont soutenu des années durant ‘‘le système Bouteflika’’.
Image DRCependant, le conseil de la nation de son côté s’active d’assurer l’intérim au cours d’une période maximale de 90 jours comme l’exige la constitution algérienne. Cela permettra justement à Abdelkader Bensalah (77 ans) qui en est le président de s’atteler à organiser la prochaine élection présidentielle.
En tout cas, les Algériens dans l’euphorie de leurs actions contre les ténors du régime Bouteflika projettent une série de manifestations à travers le pays à compter de ce vendredi 5 avril, qui marque également le 7e vendredi consécutif depuis les premières manifestations. Toutefois, l’histoire nous enseigne que lors des révolutions les plus souhaitées par le peuple, tout changement brutal et non maîtrisé conduit indubitablement le pays vers une ruine certaine. Au peuple algérien de faire montre de maturité! Affaire à suivre…