Partant de l’expertise régionale, les ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, ont adopté ce 7 septembre à Brazzaville, le projet de déclaration sur la position commune des pays de la sous-région au sommet de l’action sur le climat.
« Notre choix d’aller uni à New-York procède de notre engagement commun de créer des synergies dans l’action en ce qui concernent les questions environnementales. » a dit en substance le ministre congolais des affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, très ému par cette décision collective des pays de la sous-région, procédant à la clôture des travaux de ces assises.

En effet, cet aboutissement heureux intervient après les étapes de Libreville (Gabon) et d’Abu-Dhabi (Arabie Saoudite). Ainsi, voulant privilégier les actes à de simples dires, les gouvernements d’Afrique Centrale viennent d’adopter ce projet qui sera présenté à New-York le 23 septembre prochain au sommet de l’action sur le climat, en marge de la 74e assemblée générale des Nations unies.
Cette déclaration porte en soi un tableau saisissant, en ce qu’à travers ces lignes, les ministres de la CEEAC sont assez explicite sur les actions qu’ils font actuellement, et les projets qu’ils entendent réaliser de manière concrète en toute responsabilité. Il s’agit notamment : des actions en matière de transitions énergétiques et industrielles ; des actions concernant les infrastructures, ainsi que celles en faveur de la jeunesse.

Autre aspect évoqué par les ministres est la gestion des fonds présents et avenirs devant financer la diversité des actions multiformes. Cette question a trouvé toute sa réponse dans la proposition de la Banque du Développement Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) de gérer toutes ces finances. Cela a été approuvée comme le confirme le ministre gabonais des forêts, Lee White « … Tout le monde est d’accord, il faut que notre banque gère les fonds. »
Ces travaux qui se sont achevés dans la soirée du 7 septembre ont suscité moult réactions positives de la part des participants. Le cas de la ministre congolaise de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault « C’est l’Afrique qui gagne, c’est le bassin du Congo qui gagne ! Aujourd’hui notre plaidoyer est entendu. L’Afrique va parler d’une seule voix. Vous savez, lorsque nous portons une cause comme celle de la protection de l’environnement, comme celle de la gestion durable qui inclut toute cette biodiversité qu’il nous faut conserver pour le reste du monde… »

Rappelons que les menaces du dérèglement climatique sont aujourd’hui une urgence mondiale qui exige l’implication des pays forestiers (souvent en voie de développement) et des pays pollueurs (très industrialisés) pour réduire tant soi peu, les fléaux qui en découlent.
C’est dans ce sens que récemment à Paris en France que le président de la commission du Bassin du Congo, le Congolais Denis Sassou N’Guesso a signé avec le président Français Emmanuel Macron, la lettre d’intention relative à l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale. Ce, dans le but de contribuer à réduire des émissions de CO2 liées à la déforestation et la dégradation des forêts.