En rapport avec la célébration de la 27e journée internationale des populations autochtones, le Secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme a échangé le 10 août 2021 avec les représentantes des ONG des droits de l’homme et des peuples autochtones.
La rencontre entre ces ONG et le Conseil consultatif de la femme s’inscrit dans le cadre de la série d’échanges que l’institution a initié depuis le 02 juillet dernier.
Pour cette quatrième étape, la Secrétaire exécutive de cette institution d’origine constitutionnelle, Antoinette Kebi, a d’abord présenté le Conseil, avant de parler des défis à relever. Notamment, le respect et la protection des femmes autochtones.

Antoinette Kebi a reconnu que la problématique relative à la représentativité des femmes à toutes les fonctions politiques, électives et administratives est certes garantie par la loi. Cependant « malgré toutes ces garanties et assurances dont nombreuses ont déjà été traduites en loi, vous êtes d’avis avec moi, j’en suis convaincue, que des facteurs de blocage multiples et variés rendent encore plus que difficiles, l’effectivité des droits des femmes et des peuples autochtones dans notre pays. »
Pour les représentantes de certaines Organisations Non Gouvernementales, les difficultés sont nombreuses particulièrement en ce qui concerne le sort des veuves.
Douthine Empilo Ngambou, Avocate à la cour et Présidente de la Dynamique des Femmes Veuves africaines estime que « les veuves sont spoliées dans leurs droits. Certaines sont même privées de leurs habitations qu’elles avaient eues à partager avec leur mari. Et, à la disparition de ce mari, c’est l’occasion pour leur belle famille ou les collatéraux de feu leur époux de pouvoir les mettre dehors pour s’accaparer de tous les biens. »

S’agissant de la nature des veuves protégées par la loi, elle précise que seules celles qui se sont mariées officiellement peuvent saisir la justice, même si les procédures sont très longues, jusqu’à « 15 ans d’attente parfois ».
Empilo Ngambou précise toutefois que leur association accompagne également les conjointes survivantes non mariées légalement, par des procédures de règlement amiable avec leur belle-famille.
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Réagissant à ce sujet, Coralie Steeven Ikia-Dimi, Secrétaire du Conseil explique « nous avons eu à aborder la question dans le passé avec le Ministère de la promotion de la femme à savoir s’il fallait revoir le sens même d’une relation de couple. (…) pour ensuite définir qui serait considéré comme veuve ou pas. Mais à l’ordre du jour, nous n’avons pas encore entamé une procédure dans ce sens-là. »
A noter que la compétence du Conseil consultatif de la femme consiste à émettre des avis au Président de la République sur les questions liées à la condition de la femme et de faire au gouvernement, des suggestions visant à promouvoir l’intégration de la femme au développement.

Par ailleurs, les prochaines rencontres entre les femmes issues dans différentes catégories socio-professionnelles et le Secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme sont déjà connues.
Le 18 août 2021, les femmes Directrices générales et de la force publique seront reçues par ce Conseil. Tandis que des femmes cheffes d’entreprises et des ordres professionnels sont programmées pour le 14 septembre 2021. Quant aux femmes des confessions religieuses, c’est le 21 septembre 2021.
Enfin, les femmes des groupements des partis politiques et des associations féminines clôturont la série des échanges, le 29 septembre 2021.
En rappel, « Ne laisser personne de côté : les peuples autochtones et l’appel pour un nouveau contrat social » est le thème que l’humanité a célébré pour cette 27e journée des populations autochtones.