Dans son discours sur l’état de la nation au cours de l’année 2021, le Président Denis Sassou N’Guesso a étayé ce mardi 28 décembre, plusieurs réalisations et autres prévisions à concrétiser dès le début de l’année 2022. Une vision nette qui place la relance du développement socio-économique aux avant-postes ainsi qu’une place de choix réservée à la jeunesse congolaise.
C’est devant le parlement réuni en congrès que le président de la République Denis Sassou N’Guesso s’est exprimé avec optimisme sur les efforts consentis par le gouvernement au cours de l’année qui s’achève pour maintenir le cap de la modernisation du Congo et le bien-être de ses populations malgré la crise mondiale sanitaire due au coronavirus.
Dès l’entame de ses propos, le père de la nation s’est incliné devant la mémoire de tous les compatriotes décédés en cette année en cours. Parmi eux, des illustres cadres et dirigeants politiques à l’instar de Justin Koumba, ancien président de l’Assemblée nationale et Clément Mouamba, l’ex-premier ministre.

Puis, le président de la République a signifié le bienfondé de l’action que mène chaque 20 jours la coordination nationale de riposte contre le Covid-19 en ces termes « En dépit des actions menées et sous la menace d’une troisième vague plutôt redoutable du fait de nouveaux variants plus contagieux, le risque d’aggravation de la crise sanitaire a conduit le Congo à renforcer le dispositif de lutte mis en place. Face à cette situation préoccupante, une « opération coup de poing », réalisée du 18 octobre au 8 décembre 2021, a suscité, auprès des populations, un net regain d’intérêt en faveur de la prévention et de la lutte contre la pandémie. »
- LIRE AUSSI: INFRASTRUCTURES : DENIS SASSOU N’GUESSO SUR LE TERRAIN POUR TOUCHER DU DOIGT LES TRAVAUX…
Tout en précisant que « la couverture vaccinale espérée pour la fin de cette année, à au-moins 30% de la population totale du Congo, ne pourra pas être atteinte. C’est pourquoi, l’effort d’information, d’éducation et de communication devra s’intensifier le plus largement possible et s’approfondir pour vaincre les poches de résistance sur la vaccination contre le CORONAVIRUS. »
Denis Sassou N’Guesso a également évoqué l’organisation réussie de l’élection présidentielle du 21 Mars dernier où seul le peuple a été ‘’victorieux’’ ainsi que plusieurs réformes entamées pour une justice équitable, transparente et débarrassée des antivaleurs grâce à la mise en place de plusieurs entités devant y veiller.
Malgré cela, le Président interpelle « Je ne peux m’empêcher de relever certaines pratiques contraires à l’éthique et susceptibles d’entamer la crédibilité de nos Cours et Tribunaux. Nul ne peut tolérer ces atteintes nocives qui affectent notre système judiciaire et asphyxient la noblesse du droit et l’impartialité de la justice dans notre pays. Le gain facile et déshonorant du trafic d’influence, de la corruption, de la concussion et de bien d’autres dérives dégradantes défie le professionnalisme de ceux qui sont chargés, au nom du Peuple congolais, de dire le droit. »
Dans ce même message, le président a rappelé la nécessité de maintenir des relations bilatérales et multilatérales avec d’autres pays de la sous-région ainsi que ceux du reste du monde. En s’appuyant justement sur l’engagement du Congo d’aller jusqu’au bout du projet de ‘‘la boucle énergétique de l’amitié’’ source de développement national et interrégional d’autant plus qu’à ce jour, la diplomatie congolaise se porte bien à tous égards.
Revenant sur la portée sociale et économique de ce discours bilan, Denis Sassou N’Guesso a étalé plusieurs actions en cours de réalisation et d’autres amenées dès le début de l’année 2022 pour rebooster l’économie nationale, résorber le chômage des jeunes ainsi que répondre aux attentes légitimes des couches vulnérables de la population (retraités, étudiants, sinistrées et expropriés).

Sur le volet économique, le président affirme « l’agriculture, deuxième pilier d’espoir de rebond économique, demeure un puissant réservoir de main-d’œuvre et d’emplois pour les jeunes. Garant de notre sécurité alimentaire et facteur de croissance, le secteur agricole, qui déploie une activité essentielle à la Nation, constitue une clé primordiale de l’essor économique et social du Congo. Les données disponibles mettent en exergue les enjeux en présence et les défis qu’il nous faut relever. »
Sans oublier la valeur ajoutée de l’exploitation du gaz naturel « Le Congo poursuivra la valorisation de son potentiel gazier, en phase avec les exigences de la transition énergétique. L’accélération de l’exploitation d’importantes réserves de gaz servira à satisfaire les besoins des industriels, des opérateurs miniers, des producteurs d’engrais et d’électricité. Dans le microcosme des énergies renouvelables ou sans carbone, le Congo a amorcé une percée inédite avec le projet agricole « BIOENERGIES RICIN », destiné à la production de biocarburant à base d’huile de ricin. Ce projet, qui s’étend sur plus de 150.000 hectares, emploiera, à terme, plus de 90.000 actifs agricoles. »
Avant de renchérir sur la place à donner à la jeunesse congolaise dans cette marche vers le développement. « … il se pose avec acuité l’épineuse question du chômage en général et en particulier celle des jeunes diplômés des écoles professionnelles, actuellement sans emploi et qui attendent leur intégration dans les rangs de la fonction publique. Le processus de recrutement, en rapport avec les quotas des années 2020 et 2021 pour un effectif global de 8.415 agents, est en cours d’exécution. L’on s’efforcera de maintenir ce cap dans le cadre du plan national de développement 2022 – 2026. La jeunesse, qui représente plus de la moitié de notre population, demeure toujours au cœur de notre action. Je reste régulièrement à l’écoute des jeunes et particulièrement attentif aux différentes initiatives prises à leur avantage. »

Enfin, sur les attentes légitimes des retraités, sinistrées et expropriés, le président Denis Sassou N’Guesso a rassuré « Je veillerai à ce que le gouvernement, qui consent de plus en plus d’effort face à la demande sociale, assure le règlement effectif des charges et autres droits attenant aux obligations pendantes, telles les bourses des étudiants, les pensions de retraite et diverses indemnités dues aux sinistrés et expropriés. Ces différentes créances sur l’Etat restent exigibles et seront couvertes au fur et à mesure de la disponibilité des ressources nécessaires. »