La première audience se déroulera au tribunal de grande instance d’Owando dans le département de la Cuvette ce 10 janvier. Et, le 16 du même mois, la seconde à la cour d’appel de Pointe-Noire.
Trois présumés délinquants fauniques vont comparaître devant ces instances de justice. Il s’agit du procès de Mabiala Mboumba Prince Hadley, un militaire congolais, combattant de deuxième classe du groupement para-commando interpellé le 27 Novembre 2018 à Owando. Âgé de 39 ans, il a été arrêté en flagrant délit de détention, circulation illégale et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire en provenance du département de la Likouala, où l’intéressé a séjourné pour mission de lutte anti-braconnage. Ces pointes d’ivoire représentent deux éléphants abattus. Le verdict sur cette affaire sera dit ce 10 janvier. L’accusé a longtemps mené ces activités dans trois villes du Congo. Notamment Impfondo, Ouesso et Owando.
A Pointe-Noire, le Congolais Bopoma Ngamakala Doudou, bijoutier et Mbompela Samuel, de nationalité Angolaise, vendeur d’objets d’art. Ils ont été arrêtés en flagrant délit de détention d’une centaine d’objets sculptés en ivoire et de cinquante morceaux bruts des pointes d’ivoire le 16 Octobre 2016 à Pointe-Noire. Lors des précédentes audiences, les deux accusés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ces présumés trafiquants devraient comparaître le 16 janvier prochain à la cour d’appel de la ville océane.
Pour rappel, les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été le fruit de la coopération entre les agents des directions départementales des eaux et forêts (Cuvette et Pointe-Noire) et de la gendarmerie nationale avec l’appui du PALF (Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).
Pour votre gouverne, ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à 5 ans de prison ferme selon les textes réglementant ce secteur. L’article 27 de la 37/2018, du 28 Novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : ‘‘ l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoin de la recherche scientifique’’.