Les leaders du collectif des partis de l’opposition et de la Fédération des partis de l’opposition ont émis ce 17 mars, leur divergence d’opinion sur les conclusions du dialogue politique d’Owando, à la faveur d’une conférence de presse à Brazzaville.
Fidèles à leur combat politique qui consiste à obtenir du gouvernement la tenue d’un dialogue national sans exclusif (les états généraux de la nation) et la garantie d’une alternance pacifique à la présidence de la République, Mathias Dzon, Clément Mierassa et Jean Itadi, face à la presse, sont montés au créneau contre les dernières recommandations de la concertation politique d’Owando.
Ces assises qui ont réunis autour d’une même table, la majorité au pouvoir et une frange de l’opposition, du 3 au 6 mars dernier, sous le thème « Dans la paix et l’unité, œuvrons au renforcement de notre gouvernance électoral. »
D’entrée de jeu, les trois leaders ont explicitement signifié aux journalistes que ce énième dialogue politique, était ‘‘une partie jouée d’avance’’. Leur absence à cette rencontre a été l’expression parfaite de ne pas donner du crédit à ces assises, de manière assez radicale. Puisque ‘‘les 250 délégués dont 220 appartenant au PCT, le parti au pouvoir sont partis en balade touristique, au frais du contribuable congolais pour perpétuer les élections males organisées et émaillées de nombreuses irrégularités et de fraude massive.’’ a dit clément Mierassa, lisant le rapport synthèse de leurs travaux.

A cet effet, la fédération des partis politiques de l’opposition, constatant, à son sens, beaucoup d’insuffisances dans la formulation de ces conclusions d’Owando, a fait à son tour plusieurs revendications contenues dans la déclaration rendue publique au cours de cette conférence de presse.
Il s’agit entre autres de « l’abrogation de la loi électorale partiale et bancale actuelle et l’élaboration d’une nouvelle loi électorale impersonnelle, confiant l’organisation de l’ensemble du processus électoral à une commission électorale véritablement indépendante et impartiale ; la mise en place d’une carte électorale biométrique. »
A cette occasion, Jean Itadi a signifié « pour nous, la question du Congo est plus importante que l’argent que nous gagnons à titre personnel. »

Cette intervention de Jean Itadi laisse à croire à un refus catégorique de corruption majeur qui a prévalu pour les convaincre de participer à la concertaion d’Owando.
Abordant la question de la classe politique actuelle, il dit « quand je regarde les classes politiques congolaises depuis Fulbert Youlou, j’ai le regret de constater que les jeunes d’aujourd’hui sont plus voleurs que les vieux d’hier. » Une affirmation en suspens qui laisse à réfléchir sur l’avenir de la classe politique au Congo.
Pour sa part, Mathias Dzon a décrié la mauvaise gestion financière au lieu de mieux faire pour soulager tant soit peu les couches vulnérables de la population. Selon lui « Au Congo, il n y a aucune institution bancaire qui a l’argent du pétrole. Plutôt, c’est à l’extérieur auprès d’un individu n’étant pas membre du gouvernement qui reçoit les consignes afin d’effectuer les virements au ministère des finances. »

Concluant cette conférence de presse, Mathias Dzon déclare les secteurs primaire, secondaire et tertiaire sont au plus bas de l’échelle. Conséquences, la population vit dans le calvaire.
C’est entre autres à ce titre que le collectif des partis de l’opposition et de la Fédération des partis de l’opposition sont ouverts à rencontrer le Président de la République Denis Sassou N’Guesso pour « tenir d’un nouveau dialogue national inclusif qui va passer en revue tous les problèmes qui accablent le Congo aujourd’hui. »