La République du Congo tant bien que mal, s’attèle fièrement à vivre les festivités des 60 ans de son accession à la souveraineté nationale acquise le 15 août 1960. En cette année 2020, marquée au rouge par la crise sanitaire mondiale due au nouveau coronavirus et l’empirique crise économique, les Congolais ne se résignent pas.
Bien que la morosité soit palpable partout dans le pays sur le plan socio-économique, la vie ne devrait pas s’arrêter. Même du fait des incommodités suscitées par plusieurs restrictions gouvernementales. Le cas du port de bavette et le respect des mesures barrières édictées depuis lors dans le but justement de réduire si pas de ralentir la vertigineuse propagation de la pandémie covid-19 à travers la population. Celle répartie sur les 342.000 Km2 de notre territoire national, du nord au sud et de l’Est à l’Ouest bien sûr.

Ainsi, la célébration s’invite chez nous ces 13, 14 et 15 août. Elle nous oblige assurément de garder la tête bien haute. Ce, malgré le contexte économique toujours de plus en plus instable. Et, le gouvernement pris comme entre deux feux (Covid-19 et crise économique) doit tout de même faire preuve d’abnégation pour amoindrir leurs impacts dévastateurs eu égard du quotidien des Congolais.
Cela commence effectivement par le coût du légendaire ‘‘panier de la ménagère’’. L’exécutif doit poursuivre son engagement à diversifier notre économie face à la chute drastique du prix du baril du pétrole. Cela ne doit pas toujours raisonner comme un tonneau vide. Car les Congolais veulent et attendent des actions concrètes. Comme devrait le dire notre hymne « En ce jour… que le soleil se lève enfin ! »
Et, en ce jour de fête, ne parlons pas de politique. Parlons plutôt du peuple indépendant, parlons justement des Congolais. Ce peuple jovial et pacifique, dont l’hospitalité et l’empathie sont vantées et chantées ici et partout ailleurs. Parlons de ses femmes et de ses hommes travailleurs dès le premier chant du coq, toujours optimistes à jouir d’un avenir radieux et de léguer à leur progéniture les revenus de leurs efforts. Ils sont tous fiers d’arborer le tricolore (Vert-Jaune-Rouge) qui fait battre leur cœur à l’unissant.

Tout ceci, parce que le Congo est notre terre ancestrale. Ce cher et beau pays mérite mieux. C’est cela la fierté 242 ! Être fier d’être nous, fier de nos valeurs, simplement fier d’être Congolais ! Alors, que les turpitudes liées au déconfinement progressif après la longue période du confinement total ne nous fassent pas douter du lendemain meilleur. Non ! La noirceur ne deviendra pas monnaie courante dans les cœurs des Congolais. Ni même l’affliction ne devra corrompre notre ‘‘bien-vivre’’ à tous. Plutôt 60 ans d’indépendance doit nous inspirer à plus de civisme, de bonnes mœurs et à la bonne gouvernance.

Encore plus, au nationalisme débarrassé de l’ethnocentrisme, au profond sentiment patriotique, au mérite sans favoritisme et au travail acharné pour bâtir enfin tous ensemble un Congo nouveau. Et si réellement « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », le Congolais doit aimer le Congolais, les Congolais doivent donc aimer le Congo. Voilà les 242 millions de raisons qui doivent nous pousser à relever le pays.
Ba demi-terrain toboyi ! basatu beto me manga ! tolingi kimia… ainsi chante le peuple d’en bas.