« Zones humides et changements climatiques », C’est autour de ce thème que l’humanité célèbre ce 02 février 2019 la journée mondiale des zones humides. Pour le compte du gouvernement congolais, la journée est marquée par la déclaration du ministre du tourisme et de l’environnement Arlette Soudan-Nonault.
« A l’heure où les effets néfastes du changement climatique impactent de plus en plus les populations et les écosystèmes dont elles dépendent à travers le monde, les zones humides constituent une partie de notre réponse commune pour augmenter notre capacité de résilience face à ce phénomène. » a dit Arlette Soudan-Nonault dans son allocution.
Selon la convention de Ramsar, les zones humides se définissent comme étant des étendues de marais, de tourbière ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètre. Elles sont d’une importance vitale pour la survie de l’humanité, fournissent la productivité dont les espèces innombrables de plantes et d’animaux dépendent pour leur survie.
Bien que les zones humides jouent un rôle majeur dans les cycles de l’eau et la séquestration du carbone, elles sont malheureusement parmi les zones les plus dégradées et les plus menacées du monde à cause des activités anthropiques. Près de 35% d’entre elles ont déjà disparu de la surface de la terre. « La disparition progressive de ces zones humides est un facteur aggravant du réchauffement climatique car leur capacité de séquestration du carbone est supérieure à celle des écosystèmes terrestres. Ces zones qui ne couvrent qu’environ 3% de notre planète, retiennent près de 30% de tout le carbone terrestre, soit deux fois plus que toutes les forêts du monde réunies » a expliqué Arlette Soudan-Nonault.
Par ailleurs, le Congo a inscrit au titre de la convention de Ramsar 14 sites qui se trouvent en bonne place les mangroves de la zone côtière et les tourbières récemment découvertes dans la Cuvette centrale du Bassin du Congo.
La lutte pour la préservation et la bonne gestion des zones humides reste au centre des préoccupations au Congo quand Arlette Soudan-Nonaut martèle : « Au cœur du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique du monde, baigné par le fleuve Congo, deuxième fleuve le plus puissant au monde par son débit, se joue une part très importante des enjeux climatiques mondiaux. La protection de nos zones humides y tient une place essentielle Nous n’avons pas d’autre choix que de nous montrer à la hauteur de ce défi. Pour le bien de la planète, pour celui du Congo et pour l’avenir de nos enfants. »
En rappel, la journée mondiale des zones humides est consacrée depuis 1997 à la sensibilisation du grand public aux zones humides et célèbre l’anniversaire de la signature de la convention de Ramsar en Iran, par 157 pays, le 02 février 1957.