Depuis une dizaine de jours déjà, plusieurs incendies d’origine naturelle et humaine embrasent la forêt de l’Amazonie, premier poumon vert de la planète. Cette situation très préoccupante eu égard de l’ampleur des flammes et l’insuffisance des moyens de secours, a fait réagir la ministre de l’environnement du Congo, Arlette Soudan Nonault.
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En effet, dans sa dernière déclaration, la Coordinatrice de la commission climat du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault très affectée, a compati au sort de l’Amazonie. Elle exprime sa « solidarité à l’égard de tous ceux qui, en République fédérative du Brésil, luttent contre ce sinistre. » et toute sa « conviction qu’en ce qui concerne le Bassin du Congo, second poumon de la planète après celui de l’Amazonie, les autorités, en particulier celles de la République du Congo sous l’impulsion du Président Denis Sassou- N’guesso, font tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’un tel écocide soit évité. »

Tout en se préoccupant « de constater le peu de soutien dont bénéficient les pays du Bassin du Congo de la part de la communauté internationale en ce domaine, ainsi que l’a rappelé le Président de la république dans son message du 15 août. Et cela, alors que le combat pour la préservation de la forêt du Bassin du Congo concerne et impacte l’humanité tout entière. »
Autres faits et réactions autour de ces incendies
A ce jour, plusieurs experts réagissent vivement pour condamner l’inertie de la communauté internationale à prendre à bras le corps les mesures salvatrices pour l’Amazonie. D’aucuns reviennent même sur les causes réelles de ces incendies qui seraient la résultante de plusieurs milliers de départ de feu. Conséquences, semble-t-il de ce que « la déforestation a été en juillet quasiment quatre fois supérieure à celle de juillet 2018. Pas moins de 2 254 km2 de forêts ont été détruites dans le pays le mois dernier, contre 596 km2 en juillet 2018, soit une augmentation de 278 % ! »
Et par évidence, la plupart d’entre ces spécialistes accusent les méfaits de la déforestation. « Les incendies ont toujours une origine humaine, le feu étant utilisé pour nettoyer des zones déjà déforestées, pour ouvrir des pistes ou préparer des terres à la culture » a signifié Paulo Moutinho, chercheur à l’institut de recherche environnementale sur l’Amazonie. Il ajoute « Le manque de prévention fait que ces incendies se propagent à des zones plus sèches qui n’étaient pas destinées à être brûlées. »

Le dernier fait politique lié à ce drame est le refus du président brésilien Jair Bolsonaro d’accepter l’aide du G7, estimée à 20 millions de dollars. La somme devrait financer des avions bombardiers d’eau, afin de combattre les feux. Le chef de cabinet de la présidence du Brésil s’est directement attaqué à cette initiative du président français Emmanuel Macron en ces termes : « Il a beaucoup à faire chez lui et dans les colonies françaises ». a estimé Onyx Lorenzoni, dans des propos relayés par l’AFP (c’est la suite logique de la dégradation des rapports diplomatiques entre le Brésil et la France depuis quelques temps).