La ministre de l’environnement Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice du fonds bleu pour le Bassin du Congo a annoncé le 04 octobre, l’urgence de mobiliser 10 milliards de dollars Us pour le financement des 254 projets inscrits dans le plan d’investissement.
En prélude à la COP 26 prévue à Glasgow en Ecosse, Arlette Soudan-Nonault a donné une conférence de presse à Brazzaville axée sur les enjeux de ce sommet pour la planète en général et en particulier pour les 16 pays membres de Commission Climat pour le Bassin du Congo.

A Glasgow, il ne sera pas question d’aller quémander, mais de demander une compensation légitime a fait savoir, en substance Arlette Soudan-Nonault. Ainsi, le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de Président de la Commission Climat pour le Bassin du Congo aura à faire ce plaidoyer au nom de l’Afrique qui parle enfin d’une seule voix pour la conservation de l’écosystème mondial à travers la gestion durable du Bassin du Congo.
« Pour la première fois de l’histoire, nous arrivons à parler tous d’une seule voix. Nous allons en rang structuré, organisé à Glasgow. Nous avons beaucoup d’attente parce que le Bassin du Congo est le second poumon écologique de la planète. Il est avéré que les 222 millions d’hectares de forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui avec ses 10% de biodiversité, un rempart de l’humanité. » a expliqué la Ministre.
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— FIRST MEDIAC (@firstmediac) October 5, 2021
A l’heure où l’Amazonie est ravagée par les incendies et devient un émetteur de dioxyde de carbone, le Bassin du Congo est en passe de prendre la tête parmi les trois Bassins tropicaux du monde.
Cela montre que les grandes puissances industrielles n’ont plus à tergiverser lorsqu’il s’agit d’allouer les fonds nécessaires au bénéfice des pays membres de la Commission Climat pour le Bassin du Congo.
Fonds bleu, quel bénéfice pour le Congo ?
Certes il y aura 10 milliards de dollars dont le compte est ouvert à la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), mais ces fonds ne sont pas directement gérés par les Etats, plutôt « par le privé ».
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Dans le cadre des échanges de collaboration avec les partenaires, il ressort la nécessité du renforcement des capacités nationales pour pallier au manquement de personnel qualifié pour gérer ces projets verts. « Nous sommes en train de chercher des financements pour nous construire des instituts de formation pour accompagner les nationaux dans le cadre du montage de projets et de l’exécution de ces projets. » a affirmé Arlette Soudan -Nonault.

En clair, c’est le privé qui reçoit les fonds et l’Etat ne gagne qu’à travers la fiscalité et la redevance. Ainsi, les entrepreneurs congolais doivent s’impliquer en ayant une expertise nécessaire afin d’être éligibles et gagner les ‘‘grands marchés’’ qui passeront par appel d’offre.
Reste à savoir si le sommet de Glasgow connaîtra un succès à la différence des précédents qui sans peur de le dire ont accouché d’une souris. Souhaitons que le retour des Etats Unis à l’Accord de Paris soit un véritable déclencheur pour la sauvegarde de notre planète qui est fortement menacée par l’industrialisation accélérée des grandes puissances.