C’est tout le sens de l’analyse qu’en fait Tanguy Sidney Koukaba Bakansi. Ce jeune écrivain Congolais, politique et spécialiste en Banque privée internationale, chercheur en Affaire internationale qui en élucide toute la quintessence :
A présent, le franc de la communauté africaine (FCFA) regroupe huit pays d’Afrique de l’Ouest, six de l’Afrique centrale, les Comores (Franc comorien). Il s’étend aussi aux territoires d’Outre-mer du pacifique (F CFP). La parité F CFA/Euro est fixée à 655,957 F CFA. Celui-ci est un institut d’émission commun à chaque sous zone. La banque des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la banque des Etats de l’Afrique centrale ou la banque centrale des Comores conduisent la politique monétaire de la sous-zone et centralisent les avoirs en devise des Etats membres. La convertibilité de monnaie est libre entre les sous-zones.
Le F CFA est un instrument d’échange, mesure de valeurs et réserve de valeurs. Les agents économiques qui ont un excédent de ressources cherchent à le placer, d’autres ont un déficit de ressources pour consommer ou invertir, recherchent des fonds. Donc, l’Etat joue un rôle important ne serait-ce que par l’importance de son budget dans le produit intérieur brut.
A la date d’aujourd’hui, le F CFA présente-t-il des inconvénients dans l’économie congolaise ?
Changer le F CFA est-il une priorité dans le refinancement de l’économie congolaise ? Ou pour que l’Etat congolais assure un rôle dans l’économie ? Le Congo en réalité détient des ressources naturelles importantes comme le pétrole (4e producteur africain), la Potasse, l’Or, le Fer, le Plomb, le Cuivre, le Zinc et le Manganèse, … mais ne possède pas des moyens financiers pour se développer.
Les possibilités de financements pour le développement de l’économie congolaise proviennent des institutions nationales et internationales de prêt. Contrairement aux Etats du Sahel qui sont membres dans le F CFA comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Au Congo Brazzaville, le besoin de financement est élevé du côté de l’Etat, des entreprises et des porteurs de projets.
Des causes de la dette intérieure et extérieure
Face à la dette extérieure estimée partiellement à 5.329 milliards de F CFA, ce qui nous met au rang du pays le plus endetté de la CMAC, suivi de la Guinée Equatoriale. Pour la dette intérieure : l’irrégularité de la pension pour les retraités et de la bourse des étudiants. Le retard des salaires dans les entreprises para-étatiques, les services autonomes de l’Etat ainsi que le non-paiement des opérateurs économiques. Le FMI déclare l’inexistence d’outils capables d’absorber la masse monétaire issue de la sur-liquidité au Congo Brazzaville. (A suivre…)