La polémique autour de la déclaration du 1er mars des centrales syndicales CSC-CSTC-COSYLAC contre le groupe parlementaire de la majorité présidentielle sur la corruption qui infeste à 79% ces trois structures, ne faiblit pas.
Le groupe parlementaire a vivement réagi au travers d’un droit de réponse contre les allégations « des propos grossiers, mensongers et indignes » formulées par ces syndicats. Il se dit : « étonné et groggy par cette déclaration hallucinante » avant de rétablir les faits précis.
Selon ce groupe, les journées parlementaires qui ont abouti à ces conclusions se sont tenues les 20 et 21 février 2019 sur fond de trois communications thématiques, suivies d’échanges, d’analyses, de réflexions et de débats contradictoires profonds et civilisés. Données par trois Universitaires émérites, à la notoriété établie et incontestable. Puis précise -t-il : « … comme dans toutes les rencontres de ce type (…), le contenu de ces communications, les propos tenus par les différents conférenciers au cours des débats, n’engagent que leurs auteurs, rien que leurs auteurs. Les organisateurs ne s’occupant essentiellement que des tâches d’organisation et de coordination de l’événement. »
Ainsi, au cours de ces journées dont le thème a été ‘‘Moyen de lutte contre les antivaleurs’’, avec trois axes de réflexions à savoir : moyens juridiques, moyens politiques et moyens pédagogiques. C’est justement au cours de cette troisième communication que le conférencier Laurent Tengo, Juriste et universitaire abordant la question cruciale sur l’état de la corruption au Congo, a restitué les résultats pertinents de l’une des trois études sur la corruption au Congo commandées par le gouvernement de la République en 2011 à trois cabinets indépendants d’audits et d’enquêtes.
citant ces résultats, Laurent Tengo affirme que la corruption gangrène l’ensemble de la société congolaise : « … les études de 2011 ont montré clairement que la Douane est infestée par la corruption à hauteur de 80,17%, les partis politiques à 79,73%, les syndicats à 79,33%, la police nationale à 79, 04%, le parlement (lors des campagnes électorales) à 69,03%, le gouvernement à 67,27%, la justice à 66,87%, le fisc à 66,27%, les autorités locales à 65,73%, les médias à 56,37%, l’inspection générale d’Etat à 50,47%, la cours des comptes à 47,63% » enfin, le groupe a nommé Ellaut Bellard de la CSTC, Daniel Mongo de la CSC et Jean Bernard Malouka de la COSYLAC qui mettent très injustement en cause le groupe parlementaire de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale.