Le consortium Union des Syndicats du Congo (USC) a adopté le 18 décembre, avec amendement, les articles 3, 12, 18 et autres de l’arrêté 1868 sur le travail domestique au Congo lors de la dernière réunion du cadre de concertation à Brazzaville.
L’examen de ces articles consiste à soulager le quotidien des travailleurs domestiques, explique l’USC. Il s’agit en effet, des résolutions souhaitées par les représentants des pouvoirs publics, chef des quartiers et responsables des communautés vulnérables.
Abordant l’article 3 qui met l’accent sur la période d’essai, lié à la période de préavis soulevé dans l’article 12, l’inspecteur du Travail, Azor Mahoungou estime que les deux semaines prévues pour l’observation de nouvel employé sont insuffisantes.

Selon lui, il est souhaitable de ramener la période d’essai à un mois pour qu’effectivement en cas de rupture, l’indemnité causée de préavis soit au moins égale à un mois de salaire.
L’article 18 explicite la participation de l’employeur aux frais de transport du domestique, poursuit-il, à 45% par rapport au tarif fixé par les municipalités. Ce qui en effet ne représente rien du tout. « C’est pour cette raison nous voulons que cette participation soit directement indexée au tarif officiel fixé par les municipalités », a-t-il souhaité.
Pour Azor Mahoungou, la grille salariale arrêtée depuis 1995 avec le SMIG fixé à 40 mille F CFA est aujourd’hui jugée obsolète. Les douze participants à cette dernière réunion pensent qu’il serait mieux de revaloriser cette loi, en fixant un salaire plus bas au moins à la hauteur du SMIG actuel qui est de 50.400 F CFA.
D’ailleurs, le délégué de la directrice départementale de l’Intégration de la femme au développement a demandé «aux femmes domestiques de respecter les clauses du contrat afin qu’elles soient à l’abri des licenciements arbitraires ».

Puis, l’évaluation des quatre réunions du cadre de concertation tenue du 25 octobre au 18 décembre 2019 a été un autre temps fort de la réunion. L’objet a été de mûrir le projet « Appui aux femmes victimes de violences économiques : cas des femmes domestiques ».
Pour la coordonnatrice du projet, Anne Marie Nzila « … l’objectif à atteindre a été de faire de telle sorte que l’arrêté 1868 sur le travail domestique au Congo soit amendé et soumis au gouvernement en vue d’arriver à la révision de l’arrêté».
Anne Marie Nzila a par ailleurs ajouté que « la mise en place de l’association professionnelle des femmes domestiques constituent de véritables succès de ces réunions ». Toutefois, la coordonnatrice témoigne de sa reconnaissance sur l’implication efficace des pouvoirs publics dans la mise en œuvre de ce projet.

Au terme de la cérémonie, les participants, notamment, le représentant de la mairie de Djiri, Constant Engoussié et le chef du quartier Nkombo-Matari, Paul Okana n’ont pas été indifférents vis à vis des enseignements reçus. Selon eux, les échanges leur ont permis de connaître au mieux les problèmes des femmes domestiques.
Tout compte fait, Paul Okana avec ses collaborateurs, a lancé le recensement de ces femmes dans son quartier afin de les suivre.