Le gouvernement congolais reste préoccupé par la problématique de la dégradation des terres et travaille à la résolution de ce fléau depuis son adhésion à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification en 1999. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale y relative ce 17 juin, la ministre du tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault a fait une déclaration.
En rapport avec le thème choisi : «construisons l’avenir ensemble », Arlette Soudan-Nonault a dans l’essentiel de son message, explicité les facteurs majeurs responsables de la désertification et de la dégradation des terres. A commencer par l’action délibérée des populations « … Nos pratiques culturales, la production du bois énergie, l’exploitation forestière illégale, l’urbanisation anarchique, le changement climatique sont autant de causes identifiées, à l’origine de la dégradation des terres et de la désertification. Cet état de chose affecte durablement les capacités des communautés rurales à se prendre en charge et à assurer leur survie, les terres propices aux activités agricoles devenant moins fertiles et se trouvant de plus en plus loin des lieux d’habitation. »

Cette dégradation des terres a pour conséquence directe, le renforcement du phénomène du changement climatique par la perte du couvert végétal suite à l’action humaine qui réduit ainsi les capacités de séquestration de ces écosystèmes. On estime à ce jour, près de 135 millions, le nombre de personnes, notamment de jeunes qui risquent de migrer de manière permanente en raison de la désertification et de la dégradation des terres.
Ainsi, dans sa politique de riposte contre la désertification, le Congo prend part à plusieurs initiatives parmi lesquelles : le Partenariat TerrAfrica, établi en 2005, qui vise à soutenir les gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne dans leurs efforts de coordination des interventions et des ressources pour une intensification des bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres. Et, le Programme de définition des cibles de neutralité en matière de dégradation des terres initié par la Convention en 2015 afin d’assurer une gestion durable des forêts, de lutter contre la désertification, de mettre fin à la dégradation des terres et à la perte de la biodiversité et de lutter contre les changements climatiques.
Par ailleurs, le Congo a déjà défini ses propres cibles de neutralité en matière de dégradation de terres. Et, prend toute sa part au Défi de Bonn ou Bonn Challenge, qui est un effort mondial dont l’objectif est de restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020, et 350 millions d’hectares d’ici à 2030.
D’autant plus que « L’enjeu ultime étant, au-delà de notre pays, de préserver le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique au monde après l’Amazonie. Il est donc question d’adopter des pratiques agricoles moins destructrices de l’environnement, de diversifier nos sources d’énergie, de mieux penser notre urbanisation, de lutter contre l’exploitation forestière illégale et de diversifier notre économie. » a souligné la ministre du tourisme et de l’environnement.
Pour votre gouverne, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification est l’instrument international qui promeut le développement durable dans les écosystèmes fragiles. Elle détermine les moyens d’améliorer le rôle des collectivités locales, de l’État et des organisations non gouvernementales. A ce titre, elle est un outil privilégié de lutte contre la pauvreté et de valorisation des ressources locales.