Menacé d’extinction, le pangolin, serait un maillon essentiel du maintien des écosystèmes. Il joue un rôle dans la chaîne des forêts tropicales et sa disparition serait un bouleversement pour l’écosystème planétaire.
Chaque pangolin est le destructeur de quelques millions d’insectes par an. Selon les experts, sa disparition modifierait l’équilibre des écosystèmes des forêts tropicales. Lorsque l’équilibre est brisé, les maladies d’autrefois (la lèpre, la peste, la tuberculose…) peuvent apparaître et être transmissibles aux êtres vivants.
En effet, la situation du pangolin est critique en Asie et en Afrique. Près de 100.000 pangolins sont victimes chaque année d’un trafic illégal, soulignent les défenseurs de ce petit mammifère. Au Congo comme partout d’ailleurs, cet animal est toujours recherché et abattu pour diverses raisons. Notamment, pour des vertus curatives ; sa viande considéré comme un mets raffiné dans certaines cultures, particulièrement en Chine. Aussi de son cuir pour la fabrication des ceintures et de portefeuilles de luxe.

Au Congo, plusieurs trafiquants d’écailles de pangolins ont été interpellés au cours de deux dernières années par les agents des Directions départementales de l’économie forestière de la Lékoumou, la Sangha et de la Likouala avec le concours des éléments de la Gendarmerie Nationale avec le soutien du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF).
Pour ce faire, les autorités compétentes devraient redoubler d’efforts et renforcer la rigueur face aux actes de trafic lié au pangolin. Car, le pangolin fait partie d’une espèce animale intégralement protégée au Congo, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.
De même, la législation nationale, conformément à l’article 113 alinéa 6 de la loi 37-2008 de 2008 prévoit une peine d’emprisonnement jusqu’à cinq ans et cinq millions de F CFA maximum d’amende contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo.
Soulignant que cet animal discret et nocturne est un vecteur possible du coronavirus selon les chercheurs. Pourtant, certains scientifiques s’accordent à dire qu’il n’est pas responsable de la propagation de cette pandémie qui bouleverse le monde actuellement. Une pandémie dont le Congo enregistre ce 21 mai 2020, 469 cas testés positifs, 137 guéries et 16 décès.
Selon les zoologistes et les experts en cette maladie, les activités de la société industrielle, la destruction des habitats naturels ainsi que l’immense quantité d’individus se déplaçant à toute allure d’un bout à l’autre de la planète ont permis à des maladies autrefois confinées dans la nature de se propager rapidement chez les humains.
Il est donc nécessaire de repenser complètement la façon dont nous traitons la planète. Pour certains experts encore, modifier la trajectoire de la société industrielle serait plus simple que de développer un vaccin très coûteux pour chaque nouveau virus.