Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo remet en cause les résolutions des assises de la presse congolaise tenues du 25 au 28 octobre 2018. A cet effet, il projette de nouvelles assises pour la prise en compte de la presse en ligne.
LIRE AUSSI: L’E-JOURNALISME, UNE NOUVELLE ÈRE DE LA PRESSE
Philippe Mvouo a exprimé le vœu au cours de son intervention lors des ateliers sur la pratique du E-journalisme, organisés le 30 septembre par l’équipe managériale de la plateforme Boost, au campus numérique francophone de Brazzaville.

L’air très sérieux, captivé par l’exposé sur les « principes et bases de l’écriture e-journalistique » , un sous thème développé par le professeur Bienvenu Boudimbou, le président du CMLC dit « … Avec ce que je viens d’apprendre ce matin, les assises n’étaient donc pas suffisantes. Il y a encore à redire et encore à refaire. C’est pourquoi moi je crois, que les résolutions que nous avons prises, tendant à changer l’environnement, à travers la remise à plat des lois sur le journalisme, il faut encore revoir ces textes. »
En ces mots, il semble que le patron de l’organe régulateur des médias congolais, a saisi l’impact même du numérique sur la profession de journalisme. Ainsi, réactualiser les décisions issues des dernières assises afin de mettre l’accent particulier sur l’évidence de la pratique du e-journalisme, donnera du sang frais à la presse congolaise qui accuse sur tous les plans du retard par rapport à d’autres pays. D’autant plus que le souci du CSLC demeure la maîtrise et la régulation des publications ventilées sur le net.

A qui se référer ?
La réponse est toute simple : maintenant qu’un certain nombre d’acteurs évoluant dans le secteur du e-journalisme sont connus, le CSLC peut dorénavant s’appuyer sur ces derniers, en partenariat avec d’autres sachants en la matière pour débuter une franche collaboration.
LIRE AUSSI: ‘‘FAKE NEWS’’ AU CONGO: LA PRESSE EN LIGNE A DU PAIN SUR LA PLANCHE !
Ceci damera le pion sur l’action perverse des anonymes qui font tache d’huile sur le décor du e-journalisme. Philippe Mvouo à notre sens, l’a réalisé si l’on s’en tient à ses dires « … Il faut encore que nous nous asseyons avec ces spécialistes, pour revoir de fond en comble ces lois parce que là, la prise en compte du E-journalisme est moins très faible. Il faut tenir compte du e-journalisme. »
Ses aveux ont ému les participants à ces ateliers : les étudiants en journalisme, professeur et enseignant chercheur de l’Université Marien N’Gouabi et autres professionnels des médias.

Toutefois, ces derniers ont su acquérir de nouvelles compétences au travers de différents thèmes sélectionnés par des orateurs émérites. Le cas de l’enseignant chercheur, Idriss Antonin Bossoto qui a édifié sur « les enjeux, défis et perspectives du E-journalisme au Congo » . Tandis que la juriste et spécialiste en droit d’auteur, Gouadi Bouzimbou Koussiama a centré son discours sur « le rôle de la propriété intellectuelle en journalisme » .
Enfin, la touche particulière de ces présentations est à tout point de vue, l’expression d’écriture ‘‘cannibalisée’’ employée par le professeur Bienvenu Boudimbou.

La réussite de la première édition des ateliers E-journalisme mérite qu’on tire le chapeau à son initiateur, Mikhaël de Gatsé.