Le leader de la coalition de l’opposition « Lamuka », Martin Fayulu vient de revoir sa position radicale face à la victoire annoncée de Felix Tshisekedi par la CENI. N’ayant reçu gain de cause en contestant dans la rue avec ses partisans, le candidat malheureux a déposé sa plainte devant la cour constitutionnelle ce samedi 12 Janvier.
Souvent présenté comme le candidat de l’occident par ses paires, le richissime Martin Fayulu, leader très contesté de la dynamique « opposition unique » née de l’accord de Genève sous la houlette de l’association Koffi Annan le 11 Novembre 2018. Il est arrivé à la deuxième place après son confrère de l’opposition Felix Tshisekedi, selon les résultats provisoires de la CENI. Depuis, le politicien et homme d’affaire a mené plusieurs initiatives en vue d’exprimer sa non adhésion à ces résultats qui, selon lui ne sont pas le reflet des urnes dont il serait détenteur de plusieurs procès-verbaux des bureaux de vote.
Un véritable ras-le-bol qui l’a poussé à formuler des déclarations tapageuses assorties d’un mot d’ordre eu égard de ses partisans qui ont gagné la rue des jours durant pour manifester.
Le mouvement a semblé bénéficier des faveurs de la France et la Belgique qui tour à tour ont émis leur doute sur la conformité de ces résultats publiés par la CENI. Une position confortée par la Cenco qui a aussi observé et copulé ses propres résultats mais « non officiels ».
Cependant au cours de ce week-end, la France a recadré son discours : « … désormais les candidats qui souhaitent contester doivent le faire par les voies légales ». Ceci après que les USA aient mis en garde ces mêmes candidats et ceux qui souhaiteraient utiliser la violence.
‘‘ C’est pas moi qui conteste mais c’est le peuple qui revendique sa victoire » a dit en substance Martin Fayulu au sortir de la cour constitutionnelle. Et, sa démarche faut le dire est un acte de responsabilité et de maturité politique qui vient radicalement contredire tous ceux qui lui prêtaient une étiquette de « trouble fête » en ce moment électoral que la majorité perdante et l’opposition victorieuse trouvent très démocratique.