Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, invités ce 04 juin à Brazzaville par le président congolais Denis Sassou N’Guesso, affichent clairement leur optimisme pour une issue pacifique à la crise tchadienne, au cours de la conférence extraordinaire sur la situation politique et sécuritaire du Tchad.
En effet, suite à l’assassinat le 20 avril dernier du président tchadien, le Maréchal Idriss Débit Itno, le pays est au bord de l’implosion au regard de nombreuses violations de son territoire par des troupes rebelles d’une part et par des groupes terroristes et extrémistes violents.
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D’où, l’urgence même de ce sommet extraordinaire dont le but principal est de soutenir et d’accompagner le peuple tchadien sur la voix de la stabilité politique et sécuritaire. Car si l’on y prend garde, cela pourrait systématiquement déstabiliser les pays de l’ensemble sahélo-saharien, face à une nouvelle forme de terrorisme qui tire ses origines de la crise libyenne.

D’ailleurs, à l’ouverture de ce sommet, le président en exercice de la CEEAC, Denis Sassou N’Guesso l’a rappelé dans son allocution de circonstance « à ce sujet, le Maréchal du Tchad avait, à maintes reprises, appelé à l’intervention urgente des pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies et de la communauté internationale, pour une solution durable. (…) Nous ne pouvons que regretter la sourde oreille de la communauté internationale face à ses appels et déplorer la dispersion des initiatives dans le dossier libyen ainsi que le manque de coordination longtemps observé entre acteurs et protagonistes, sans parler des velléités obstinées de marginalisation de l’Afrique ».
Au terme des travaux, les participants à cette première session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, dans le cadre du conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, ont pris une série de mesures, consignées dans une déclaration, pour soutenir et accompagner le Tchad dans ce processus de paix. Cela en présence du premier ministre tchadien, Albert PAHIMI PADACKE.
Notons que ce possible embrasement général s’illustre parfaitement par le récent accrochage entre les troupes tchadiennes et centrafricaines au poste frontière entre les deux pays, faisant six morts côté tchadien. Bien que la diplomatie l’est emportée sur l’élan de violence manifeste entre les autorités. Actuellement, le Tchad aurait renforcé sa présence militaire à ses frontières avec la Centrafrique.