Les femmes ressortissantes des villages Ndoki II Mokobo et Kabo dans le département de la Sangha ont émis le 27 mars, le souhait de développer leurs différentes activités informelles, à l’occasion d’une rencontre entre les membres de l’Association Mokobo et Kabo (AMK) à Brazzaville.
Organisée sur le thème ‘‘Solidarité et rôle de la femme dans la société d’aujourd’hui’’, la rencontre s’est inscrite dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du 8 mars.
« Pour nous, cette célébration s’étend jusqu’au 31 mars afin que nous puissions examiner au mieux les problèmes liés à la femme en général et celle de notre association en particulier. » a signifié le président de l’AMK, Freed Pepert Yoa dans son mot de bienvenu.
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Il a également appelé les femmes à se « libérer de la timidité et à prendre le devant de la scène pour atteindre tous les objectifs fixés à court, moyen et long terme. »
Au cours de l’échange, ces femmes ont tout azimut accusé le bureau de l’association pour n’avoir placé un membre compétent capable d’effectuer le suivi et connaître au plus profond les tracasseries auxquelles traversent les femmes.
Pour Vannelle Longuélé, membre de l’AMK, le recensement des femmes ressortissantes de Ndoki II et Kabo est d’une importance capitale. « Je propose que l’on fasse un recensement approfondi de toutes les femmes. C’est à ce moment que le bureau pourra examiner de multiples problèmes des adhérentes et trouver des solutions pour financer les activités sources de revenu. » a-t-elle suggéré pour permettre aux femmes de participer dignement au financement de l’association.
Si Mavie Ekoubanga propose la création d’une cellule de suivi à laquelle elles vont soumettre librement leurs préoccupations, Ruth Okemba, quant à elle, réclame « l’élévation d’une femme qui sera placée comme guide directe des autres femmes dans la mesure où les femmes ont parfois honte d’exposer toutes leurs difficultés surtout les plus intimes aux yeux de tout le monde. »
Poursuivant, elle appelle l’ensemble des membres à considérer la femme au-delà de la simple perception comme étant amie d’enfance, collègue, femme au foyer et autres…
Dans l’attente de l’emploi dans le secteur professionnel, la quasi-totalité de ces femmes s’est installée dans la capitale congolaise pour des raisons d’études. Elles se sont donc lancées dans les activités informelles afin d’assurer leur indépendance. Diplômées, mais sans emploi, elles prônent le vivre ensemble afin de forger une force susceptible de satisfaire les besoins sociaux.
Au nom de tous les hommes de l’AMK, Bonel Itoua a fait le bilan de l’entretien puis a signifié que « toutes les doléances seront prises en compte par le bureau selon leur pertinence. »
Sous une ambiance festive accompagnée de musique basse, certains trinquent, d’autres en mode selfie, d’autres encore profitent de l’occasion pour se raconter le bon vieux temps, c’est à ce moment que le président Freed Pepert Yoa demande l’attention de l’assemblée pour dévoiler « la surprise promise aux femmes. »
Dans la foulée, six femmes les plus ponctuelles pendant les réunions au bout d’une année ont été honorées à recevoir des pagnes. Un don gratuit, fruit de la cotisation des hommes de l’AMK.
« Offrir un pagne à une femme pendant le mois de mars est synonyme de respect que l’on témoigne à son égard. Cet acte d’amour et de solidarité envers la femme fortifie, redonne espoir et renforce les liens d’amitié entre nous. » a notifié le Secrétaire général de l’AMK, Paulgy Oko Assandé.
Satisfait du don, Belle Ngassaki lance un appel aux femmes issues des deux villages Ndoki II et Kabo, n’ayant pas connaissance de l’existence de l’association ou celles qui hésitent de se manifester massivement afin de prôner le vivre ensemble, loin des intentions déguisées qui ont trait à la politique.
Selon l’historique relatée par le Chargé de la rédaction et suivi, Rech Ndzeyi, l’Association Mokobo et Kabo a été créée le 7 mars 2021, suite du décès le 24 janvier à Brazzaville d’un digne fils ressortissant des deux villages, Jules Zeck Guetter, alias Goladort.
