Le gouvernement congolais et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un accord de prêt, le 15 décembre dernier, au ministère des finances, à Brazzaville. Ce prêt est un appui budgétaire à la République du Congo qui a retrouvé la confiance des institutions financières internationales, à la suite de la conclusion du programme de Facilité Elargie de Crédits (FEC) avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Ces 122 milliards de Francs CFA équivalent à 187 millions d’euros. Cet appui budgétaire vient donc en complément de la facilité élargie de crédit sous-tendant le programme négocié parallèlement avec le Fonds monétaire international (FMI) ».

L’objectif, selon Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, est « de retrouver la stabilité financière de notre économie et amorcer sa relance ».

Aussi, elle a précisé que ce prêt a été sollicité par le gouvernement qui « s’est attelé à identifier avec la BAD, en contrepartie de cette aide budgétaire, les réformes structurelles essentielles à mettre en œuvre, avant et pendant le programme ».

Encouragé par le président de la République, a poursuivi la ministre, le gouvernement a œuvré sans cesse « avec détermination pour satisfaire à deux conditions et permettre, ainsi au conseil d’administration de la BAD d’approuver ce vendredi 13 décembre 2019, cet appui budgétaire qui s’élève à 187 millions d’euros, soit un peu plus de 122 milliards de Francs CFA ».

La ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale a rappelé le contexte de rigueur budgétaire pour souligner que les assurances de financement des bailleurs de fonds sont des facteurs déterminants de l’équilibre du budget. Et, leur concrétisation par un tel accord, est un signal manifeste d’encouragement de l’action de l’exécutif, s’est-elle réjouie.

Remerciant la BAD pour avoir su apprécier les efforts du gouvernement, Mme Ebouka-Babackas a salué l’engagement du président de la BAD et de toute son équipe d’accompagner, le Congo dans sa dynamique soutenue de sortie de la crise économique, qui montre des signes probants d’un retour de la croissance.

En fait, l’octroi de cet appui budgétaire était subordonné à la signature de l’accord avec le FMI et la réalisation préalable de certaines réformes économiques, notamment.

Le Congo est parvenu à satisfaire à toutes les onze mesures qui conditionnaient la signature de cet accord, a affirmé le représentant de la BAD, Antoine TIOYE. Il a précisé les deux conditions essentielles, à savoir l’accord avec le FMI et la réalisation des réformes.

Cet appui pourra permettre à la République du Congo de trouver des solutions aux questions sociales et permettre à son économie de décoller, a fait savoir le Représentant résident de la BAD au Congo et économiste pays, Antoine TIOYE.

Soulignons que ce prêt vient atténuer significativement le gap de trésorerie affiché dans le budget exercice 2019. Ainsi, la pertinence de la stratégie de mobilisation de ressources financière extérieure mise en œuvre par le gouvernement s’avère pertinente.

Conditions préférentielles

La République du Congo et la BAD ont affirmé à la presse que ce prêt obéit à des conditions préférentielles, autrement appelées « concessionnelles » avec un taux d’intérêt inférieur aux taux du marché.

Selon Antoine Tioye, « les délais de remboursement de ce prêt sont de l’ordre de 25 ans, avec 5 ans de différé », alors que le taux de remboursements, obéissant aux calculs à faire en la matière, est de 2%. C’est la contribution BAD pour combler le gap financier observé dans le budget de l’Etat, exercice 2019.

Au sujet du suivi et évaluation Antoine Tioye a martelé qu’il y existe déjà une matrice des mesures qui couvre la période du programme, avec des mécanismes à mettre en place pour faire le suivi et évaluation de cet accord de prêt.

L’accord de prêt de la BAD est conclu sous le regard du FMI. Cet accord de financement sera soumis, conformément légales, ratifiée par le parlement congolais. Il a été paraphé, côté congolais, par la ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas et pour la BAD par son représentant au Congo, M.  Antoine Tioye.

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