A 7 minutes de la rencontre contre le pays organisateur, le capitaine des Comores, Nadjim Abdou écope d’un carton rouge suite à son tacle par derrière sur Nicolas Ngamaleu. La décision de l’arbitre éthiopien Bamlak Tessema a amplifié ‘‘le caractère malsain’’ auquel les férus du ballon rond déplorent depuis le lancement de cette 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Mais n’a fait-il qu’appliquer la règle ?
Au stade Omnisport Paul Biya d’Olembe, l’action s’est produite précisément à la 3e minute et 52 secondes lorsque l’attaquant Camerounais Nicolas Moumi Ngamaleu contrôle le ballon à la médiane pour attaquer le camp comorien. L’arbitre signale la faute, mais s’est rapproché du Var pour en vérifier la fragrance. C’est à ce moment qu’y a eu ce carton rouge à la 6e minute et 34 secondes.
Ce fameux carton est pris comme une hécatombe défavorisant de plus belle les Comores qui jadis ont enregistré l’absence de dix joueurs pour cause de Covid-19. Entre autres, tous leurs trois gardiens puisque le latéral gauche Charker Alhadhur a été titularisé dans les cages.
Ce que pensent les observateurs !
A travers nos pages sur les réseaux sociaux, la rédaction de First Médiac a échangé directement avec les amoureux de football suite à des voix qui se sont levées autour du carton rouge de Nadjim Abdou. Nombreux sont ceux qui pensent que l’éthiopien Bamlak Tessema a manqué de pédagogie par rapport à l’enjeu du match.
Selon Blaise Menga « Un arbitre doit être aussi pédagogique, psychologue et comprendre qu’un match de foot est avant tout un jeu et un spectacle. L’arbitre devait tenir compte de tout ce qu’il y avait comme pesanteur avant le match pour ne pas ajouter à ce qui s’est passé un aspect qui fait que les gens pensent que le pays organisateur est favorisé. Un carton jaune aurait été plus souhaitable qu’un rouge au tout début du match. Une sanction peut aussi être éducative et non forcément punitive. »
Certains vont plus loin en accusant même la Confédération africaine de football de ‘‘négligeant’’ pour ne pas avoir pris à bras le corps, le volet renforcement des capacités de ses arbitres avant la tenue de cette édition.
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De même, au moment où le Covid-19 est d’actualité, cette Confédération devrait prendre des mesures draconiennes pour que les équipes ne s’exposent pas facilement à la pandémie. Lorsque « 12 joueurs des Comores sont victimes du Covid-19 et sont absents à un match qualificatif pour les quarts de final face au pays organisateur, cela laisse à croire à un match gagné d’avance. » a commenté un observateur.
N’a fait-il qu’appliquer la règle ?
Si les uns jettent l’opprobre sur « l’arbitrage corrompu » de cette rencontre, les autres, plus fermes, comme William Scott jugent qu’« Il faut appliquer les règles du jeu. C’est indiscutable, le carton rouge est bel et bien justifié sur cette action. »
En effet, selon les dispositions entrées en vigueur dans le monde entier le 1er juillet 1998 auxquelles la FIFA avait décidé de les appliquer plutôt, le 10 juin à Saint-Denis en France pendant la 16e Coupe du monde de football, le tacle par arrière est sanctionné d’un carton rouge.
« Un tacle par derrière qui met en danger l’intégrité physique d’un adversaire doit être sanctionné comme faute grossière. Le joueur coupable doit donc être exclu. » Cette loi a été arrêtée le 6 mars 1998 à Paris, lors de la séance annuelle de l’International Board qui est organisme suprême en matière de lois du jeu afin d’apporter différentes modifications pour rendre les matches moins violents et plus rapides.
Le meilleur l’a remporté !
Le Cameroun a fini donc par remporter son match par 2 buts à 1 et s’est qualifié en quart de final. Bien que les Comores qui ont participé pour la première fois à la Coupe d’Afrique des Nations soient éliminés, ils rentrent au pays comme un héros qui a su déjouer les pronostics durant son parcours.
