Brazzaville abrite du 02 au 04 novembre la conférence régionale sur la protection et l’utilisation des inventions médicinales africaines dans les Etats membres de l’Organisation africaine pour la propriété intellectuelle (OAPI).

Durant trois jours, les participants à ces assises qui s’articulent autour de l’initiative de Libreville du 13 septembre 2002 et de la déclaration des Chefs d’Etats du 11 juillet 2003, vont faire le point sur l’état d’avancement des stratégies mises en place en termes de recherche, de protection, par les droits de propriété intellectuelle et de la valorisation de leurs résultats. Ceci, afin de rechercher des approches de solutions appropriées pour la disponibilité et l’accessibilité des médicaments de qualité en Afrique.

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Lors de la cérémonie d’ouverture, le directeur général de l’OAPI, Denis L. Bohoussou a circonscrit quelques avancées réalisées « Malgré les nettes améliorations que nous constatons dans nos Etats,  les réalités qui prévalaient en matière de santé sur notre continent lors de l’adoption de l’initiative de Libreville en 2022 demeure d’actualité. Ainsi, l’accessibilité financière et géographique des populations en médicaments de qualité demeure un défi pour les pays africains. Et c’est dans ce sens que d’énormes potentiels que présente la flore africaine en termes de  plantes médicinales demeure une perspective intéressante dans le domaine de la recherche pour la mise au point de nouveaux médicaments.  »

Le Directeur Général de l’OAPI, Denis L. Bohoussou

Il s’appuie notamment sur l’exemple du développement de la médecine traditionnelle chinoise qui représente « 38,5 de l’offre pharmaceutique ».

Pour sa part, le responsable des droits de propriété intellectuelle et innovation en Afrique (AFRIPI), Gregor Schneider est revenu sur les stratégies de lutte contre le commerce des médicaments contrefaits, de qualité inférieure et falsifiées. En vue de promouvoir une industrie pharmaceutique locale comme l’une des alternatifs de lutte contre les faux médicaments.

Le Responsable des AFRIPI, Gregor Schneider

Puis, parmi les grands partenaires comme l’Organisation mondiale de la santé, c’est l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo, Giacomo Durazzo a plaidé pour un partenariat fructueux entre l’Union africaine et l’Union européenne. Dans un intérêt commun, ces deux institutions doivent faciliter le commerce et l’investissement en supprimant les obstacles qui entravent leur développement.

L’ambassadeur de l’Union européenne au Congo, Giacomo Durazzo

Ouvrant les travaux de cette conférence régionale, le ministre congolais du développement industriel et de la promotion du secteur privé, Nicephore Fila Saint Eudes,  saluant le choix porté sur la République du Congo, souligne « Les inventions africaines en matière de médicament ont besoin de protection pour assurer l’émergence et de véritables industries pharmaceutiques dans notre espace. En effet, la richesse de la pharmacopée traditionnelle au sein du continent africain et partant de l’espace OAPI, représentent un enjeu scientifique et économique majeur. Son exploitation et sa valorisation peuvent conduire à la mise au point des médicaments utilisables dans les traitements des pathologies qui minent notre société. »

Le Ministre Nicephore Fila Saint Eudes

Il a également exhorté les participants à plus d’abnégation dans l’examen de différentes thématiques pour des résultats escomptés.

Parmi les résultats attendus figure, entre autre, l’état des lieux de recherche sur les médicaments de la pharmacopée, les obstacles rencontrés dans la protection des inventions ou innovations médicinales issues de la pharmacopée, les défis liés à leur valorisation et quelques recommandations à soumettre aux Etats.

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