La fin du confinement total a permis ce 1er juillet, au ministre des grands travaux Jean Jacques Bouya, de conduire une visite guidée sur le chantier où s’effectuent différentes réhabilitations sur la corniche de Brazzaville, à la partie effondrée du 8 au 9 janvier 2020.
Selon les experts de (la China Road and Bridge) l’entreprise qui fait l’ouvrage, ces travaux d’aménagement et de bitumage de la route de la corniche, sur son tronçon Mami Wata- Case De Gaulle, vont bon train. En tout cas à ce stade, les mesures de précautions suivantes ont été prises:
La sécurisation de la Zone endommagée, des travaux de fortification afin d’éviter la progression du glissement ; le dégagement des gravats de la promenade effondrée ; la démolition du mur de soulèvement ; la finalisation du dossier d’exécution ; la construction de la base technique ; l’approvisionnement du chantier et les études géotechniques complémentaires.
INTÉGRALE INTERVIEW DU MINISTRE JEAN JACQUES BOUYA
Les études, elles ont permis d’identifier une source souterraine (jadis inexistante) avec un écoulement permanent qui traverse la route de la corniche. Aussi, des piézomètres pour les mesures du niveau d’eau de cette source ont été implantés le long de la chaussée du côté du ministère de la défense.
D’ailleurs, au mois de mars dernier, la côte d’eau mesurée dans la chaussée était de 280.80, contre 277.38 au mois de juin. Soit, une variation du niveau d’eau de 3,48 mètres. Et puis, sous la chaussée semble-t-il que la source d’eau mesurée est à 4,50 mètres.
En claire, les travaux à réaliser sont : le traitement de la source avec les drains transversaux, la reconstruction du mur de soulèvement sur 190 mètres, la reprise de la chaussée sur environ 240 mètres ,l’exécution de 680 inclusions rigides de 15 mètres de profondeur sous la semelle du mur de soulèvement, l’abattage des palplanches le long du mur de soulèvement sur environ 220 mètres de long et 13 mètres de profondeur. Sans oublier, les travaux de réseaux divers. Toutefois, le devis des travaux est en cours de réalisation.

Sinon, au terme de cette visite sollicitée par la commission du plan, infrastructure et aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale, le ministre Jean Jacques Bouya a dit « Aujourd’hui il est clair que le mur de soulèvement c’est du béton véritablement armé. Il faut un mois ou plus pour casser ce béton. L’ouvrage était bien réalisé, il y a eu des pluies exceptionnelles et les phénomènes qu’on découvre aujourd’hui, vous avez des sources qui n’existaient pas. » Avant de renchérir que « d’ici à 3mois, la chaussée sera reconstituée en dehors du béton et nous pouvons battre les palplanches. »