En ce moment de crise sanitaire, la pénurie accrue d’eau  à Brazzaville et ses périphéries depuis le début de la saison sèche entrave la lutte contre le coronavirus. Plusieurs abonnés de La congolaise des eaux (LCDE) s’en plaignent et craignent le pire.

Cela va s’en dire, dans la ville capitale épicentre de la pandémie de coronavirus, les robinets prennent de plus en plus l’allure d’être de simples échantillons. En effet, depuis plusieurs semaines, plus une goutte n’y coule. Ce motif apparent disons le haut et fort, constitue un frein dans la riposte entreprit par plusieurs ménages contre le covid-19.

A travers plusieurs quartiers, les populations subissent les méfaits de cette pénurie. Elles tirent la sonnette d’alarme  face à leur incapacité à ne pouvoir observer rigoureusement les mesures hygiéniques que recommandent les autorités publiques. Notamment se laver régulièrement les mains avec du savon. Sans oublier le nettoyage des bavettes lavables.

Cette triste réalité suscite grincement de dents et émois dans la quasi-totalité des quartiers où enfants et adultes sont soumis à la calamité. Certains  ont vivement réagi. Le cas de Anièce, la trentaine révolue, habite le quartier lycée Thomas Sankara sur la rue Imboli où la pénurie dure près d’une semaine. « Nous parcourons de langues distances pour s’approvisionner en eau potable…» a-t-elle signalé.

Un point de forage à Nkombo-Matari

Pareil pour francklyn, un jeune lycéen de 18 ans, en classe de terminale. Il affirme que « ce manque d’eau est un énorme coup sur le respect des gestes barrières édictées dans les établissements scolaires. »

Ce même tableau sombre est le quotidien des habitants de Mounkondo dans le 7e arrondissement Mfilou, aux alentours de l’école de Police. Ils s’approvisionnent difficilement en eau potable. Sans omettre le quartier Nkombo-Matari dans l’arrondissement 9 Djiri où les pousseurs font des chiffres d’affaire. A en croire les informations recueillies sur les points de forages installés dans ce quartier, un bidon de 25 litres coûte 250 F CFA. Soit 50 F CFA pour l’achat de l’eau et 200 F CFA pour le transport à l’aide d’une pousse.

Que dire ?

Une situation alarmante qui suscite colère et indignations des abonnés de LCDE. Cette société de distribution d’eau potable  vient de mettre à disposition de chaque abonné, la facture de Mars-juin 2020, il y a quelques semaines. Tout en précisant qu’ « En cas de non règlement, la fourniture d’eau sera interrompu sans préavis. Pour le rétablissement, il vous sera exigé, outre le montant de la consommation, une somme de 10.000 francs. »

Facture de LCDE pour la période Mars-Juin 2020

De toute évidence, elle ne semble pas toujours répondre aux attentes des abonnés qui déjà s’interrogent sur les raisons convaincantes de la privatisation de ladite société.

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