DES FORMATIONS GRATUITES AU BÉNÉFICE DES JEUNES

Plus de 20 jeunes seront  formés gratuitement en développement personnel, informatique et impression 3D.  Ces formations ont été offertes  à l’occasion de la première édition de la ‘‘conférence Mwana ya lobi’’ organisée le 29 février 2020 à Brazzaville, par la dynamique Mwana ya lobi.

Organisée dans le cadre du lancement officiel des activités de cette dynamique, ladite conférence a pour thème « Orientation, formation et insertion professionnelle des jeunes ». Elle a permis aux étudiants de l’université Marien N’gouabi, jeunes entrepreneurs et artisans dans le secteur informel d’échanger avec les représentants des pouvoirs publics et acteurs de la société civile autour des épines qui entravent le développement des jeunes congolais.

Dans son mot de circonstance, le président de la dynamique Mwana ya lobi, Cédric Reich Dekambi dit que « l’orientation vise à la fois l’amélioration des systèmes éducatifs et celle des rapports entre éducation et vie professionnelle. Elle se présente comme un moyen pour réduire l’échec scolaire et la déscolarisation. Aider les élèves et étudiants à faire des choix appropriés entre les disciplines et cursus. Elle consiste également à préparer les jeunes au monde du travail. »

Extrait du discours de Cédric Reich Dekambi

Aussi, Cédric Reich Dekambi place la formation professionnelle au cœur des actions de la jeunesse afin de s’assurer d’un développement efficace. Car, c’est une forme d’investissement rassurant qui mise sur la sécurité, la stabilité et la croissance à long terme. Ce qui favorise la bonne insertion des jeunes dans le monde dans l’emploi.

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S’agissant l’insertion professionnelle « Le but principal n’est pas de créer un emploi et d’offrir un salaire à une personne. Mais plutôt, de lui enseigner des savoir-faire pour lui fournir un accompagnement qui lui permettra de trouver un emploi durable. » souligne le président de la dynamique Mwana ya lobi.

En effet, deux panels ont été organisés pour favoriser les échanges. Le premier a mis en avant les représentants des pouvoirs publics qui ont exposé sur « la politique nationale en faveur de la jeunesse » et « la politique nationale genre ».

C’est ainsi que le représentant du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, Gédéon Paloulou a signifié que tous les jeunes ont la possibilité de s’orienter sur l’entrepreneuriat. Pour se faire, ils peuvent s’approcher de la direction de l’entrepreneuriat juvénile pour présenter leurs doléances en matière de création d’entreprises. De là, sortira après échange, la nécessité d’accompagnement des jeunes porteurs de projet.

En ce qui concerne la politique nationale genre, Gilles Renaud Zouzi, représentant du ministère de l’intégration de la femme, affirme que plusieurs projets sont en cours et d’autres déjà réalisés pour l’autonomisation économique des filles et des femmes. « Nos portes restent ouvertes pour tout besoin d’information. Car, les jeunes filles ont une place de choix dans le développement économique de notre pays » a-t-il signifié.

Pour les participants, le manque d’accompagnement surtout financier  de la part des pouvoirs publics est un déficit majeur qui bloque les jeunes porteurs de projets. Sur ce, les représentant des pouvoirs publics ont présenté plusieurs stratégies qui concours à encourager les jeunes Congolais. A l’instar des demandes d’aide auprès de leurs partenaires internationaux comme le Pnud Congo, l’Unesco et autres bailleurs privés pour le financement des projets, la formation.

Quant au deuxième panel, l’accent a été mis sur la formation, l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat juvénile. Genny Lefouoba, Christ Okandzé et Trésor Gandou, tous, acteurs de la société civile ont présenté de différentes qualités qu’auront les jeunes après leur formation offerte gratuitement.

Pour Christ Okandzé de l’association Académix, la formation spécialisée sur la modélisation 3D permettra aux jeunes congolais férus du multimédia de dessiner à travers un logiciel tel Blender, plusieurs objets afin d’en imprimer en 3D. Aussi, ils vont apprendre le montage vidéo.

Au sortir de cette conférence, Ted Dieuveil Dissivouloud, un des participants, a invité « tous jeunes qui hésitent encore de sortir de sa zone de confort afin de bénéficier des échanges de qualité et très bénéfiques. »

Intégrale interview de Séraphin Yoan Ibiliki

De même, le premier vice-président de la dynamique Mwana ya lobi, Séraphin Yoan Ibiliki est satisfait de la réussite de cette première édition. Il loue l’engouement des jeunes qui ont débattu largement sur les thématiques qui leur concernent en présence des pouvoirs publics. Toutefois, il demande aux différents partenaires et sponsors de leur venir en aide afin d’organiser encore plus d’activités en faveur de la jeunesse congolaise.

Par ailleurs, dans la salle de la conférence, des jeunes artisans ont exposé leurs différents produits culinaires, vestimentaires et objets d’art ‘‘Made in Congo’’ pour la vente. Une initiative à encourager de la part des jeunes qui montrent l’exemple de l’entrepreneuriat juvénile au Congo.

Notons la dynamique Mwana ya Lobi est créée le 15 janvier 2020 et regroupe en son sein plusieurs associations des jeunes. Elle a pour objectif de promouvoir les métiers du numérique, de l’audiovisuel et de l’artisanat, promouvoir les sciences et l’innovation, promouvoir l’entrepreneuriat, favoriser l’orientation scolaire et professionnelle, encourager l’engagement communautaire et favoriser également les synergies entre les organisations des jeunes.