Comme dans un mauvais rêve, les Congolais se sont réveillés avec tremblement et angoisse sur la nouvelle de la hausse des prix de l’essence, du ciment et de la boisson. Après la mise en application de la seconde augmentation du litre de l’essence le 15 juillet à 775 FCFA, les sociétés Brassicoles augmentent déjà leurs produits notamment la boisson à 550 FCFA et plus.
Cette flambée du prix des liqueurs est la première retombée de cette série d’augmentation de produits de première nécessité soutenue et promue par le gouvernement congolais dans le but de payer la lourde redevance du Fond Monétaire International.
Malgré la note N°00120/MCAC – CAB, du Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation (MCAC) du 14 juillet 2023, adressée aux Directeurs Généraux des Brasseries et Cimenteries du Congo-Brazzaville ordonnant de « revenir sans délais aux anciens prix et de poursuivre les discussions en cours avec le gouvernement jusqu’à l’obtention d’un compromis », le bras des Brasseries du Congo-Brazzaville semble plus fort que le dernier mot du MCAC. Sous ce rapport de force entre ces deux acteurs public et privé qui corrode le climat des affaires, ne doit-on pas faire intervenir le Comité National de Concertation pour un dialogue plus responsable tenant compte du pouvoir d’achat du congolais ?

Dans cette lancée, la République du Congo qui se veut un pays économique fort et de droit impeccable, il est plus que temps de remettre au cœur des débats de la République, la place de la production locale pour soutenir fortement les institutions de la nation qui forment ici, un noyau important dans le relèvement de l’économie des pays africains en général et des droits et liberté du Congo en particulier.
Un congolais prédisait qu’à « l’augmentation du prix de l’essence, tous les autres produits nécessaires à l’avancement des économies du Congo augmenteraient également parce que les hydrocarbures sont toujours le moteur du développement économique de certains pays ». Ce qui doit interpeller le gouvernement congolais connaissant l’enjeu de la production locale qui doit augmenter de 50% pour alimenter les infrastructures en place déjà dans le filet du Fond Monétaire International.

63 ans après les indépendances des pays africains, la vermine qui ronge leurs gouvernances est la dépendance économique. Il est ici à retenir que la continuité de la hausse des prix se poursuivra dans l’électricité et l’eau.
La question est de savoir est-ce que les Congolais pourront-ils s’en sortir avec la hausse de tous ces produits de première nécessité ?