Les professionnels de l’information et de la communication célèbrent la journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai de chaque année, depuis 1993. Pour ce 26e anniversaire, le ministère de la communication et des médias avec le conseil supérieur de la liberté de communication organisent un colloque à Brazzaville.
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« Média pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation » c’est autour de ce thème mondial que trois conférences seront animées pour la circonstance par les journalistes congolais. Parmi eux l’enseignant chercheur à l’université Marien N’gouabi, Idriss Antonin Bossoto. Il va exposer sur ‘‘la presse congolaise face aux réseaux sociaux’’. Ce qui capte l’attention des journalistes qui publient en ligne.
Confusion ?
Il est à n’en point douter que la presse en ligne au Congo semble être confondue par certains, aux réseaux sociaux. Dans ces nouveaux canaux se propagent à grande vitesse et surtout en quantité abondante les ‘‘fake news’’. En effet, le phénomène de désinformation, encore mieux la propagation de fausses nouvelles dit fake news est l’apanage des médias sociaux comme Facebook, Twitter, Whats’app et Google News. Ces médias intéressent de plus en plus les internautes à cause de la facilité de manipulation et du fait que l’identité de l’émetteur peut être fictive.
Ainsi, dans l’intention d’induire le lecteur en erreur, les utilisateurs véreux y diffusent des nouvelles qui n’ont rien avoir avec le code d’éthique et la déontologie journalistique. Le but étant souvent d’obtenir un avantage politique, idéologique (cas du Congo) afin d’avoir de l’influencer sur une opinion.
Cependant, la presse en ligne quant à elle, confondue aux réseaux sociaux lors des dernières assises de la presse congolaise (atelier n°4) est une nouvelle forme de communication qui se fait à travers un site internet, blog et autres. Ces plateformes sont administrées par les professionnels de l’information et de la communication bien identifiables.
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Et, ces nouveaux outils de communication qui entrent dans le cadre de l’innovation de la presse congolaise ont bel et bien autres caractéristiques qui en font des médias sérieux et responsables, bien qu’ils soient reliés aux réseaux sociaux. A savoir : une adresse locale bien précisée, un formulaire de contact visible, et d’ailleurs, les journalistes y exercent leur métier en toute transparence puisque les articles publiés sont signés, …
Responsabilité
Déjà, face à ces éléments, le phénomène fake news n’est pas à attribuer gratuitement à la presse en ligne congolaise. Puisque le lecteur et les régulateurs ont toutes les possibilités de remonter à la source, le traitement objectif et impartial de l’information recueillie, reste alors, l’unique motivation du journaliste responsable qui entend préserver l’image de son média et sa propre notoriété.
D’où, la célébration de cette journée mondiale de la liberté de la presse, au-delà du thème, devrait être une occasion pour les journalistes des médias en ligne d’éclairer la lanterne des journalistes des médias traditionnels qui méconnaissent jusqu’ici cette forme de communication innovée.
D’autant plus que la presse en ligne occupe déjà une place prépondérante dans le monde de par sa rapidité à atteindre le public en temps réel. Dans cette logique, son impact est ressenti sur le lecteur congolais qui devrait en outre bénéficier d’un équilibre de traitement de l’information que lui apporte le média en ligne de son pays (surtout lorsque l’information est perçue de l’étranger).
Les régulateurs de l’information et de la communication ont tout à gagner en accordant une véritable considération à la presse en ligne congolaise qui s’évertue à être au diapason de la donne mondiale qui s’impose à ce noble métier de journalisme.