La carie, l’une des infections buccales qui ne cesse de faire disparaitre des sourires. Elle n’a pas d’âge, ni peuple, encore moins de couleur. ”Nous nous plions de douleur lorsqu’elle nous tient”, exprime un malade qui ajoute ”Entre douleur et saignement, je préfère ma brosse à dent”.
La carie dentaire est l’une des maladies bucco-dentaires d’origine bactérienne la plus répandue dans le monde. En d’autres termes, il s’agit d’une forme d’infection qui endommage la surface de l’émail dentaire et y fait des trous jusqu’à ce qu’elle atteigne les zones les plus internes de la dent.
Nonobstant son caractère silencieux, elle est généralement asymptomatique au stade précoce. C’est-à-dire qu’elle ne provoque pas initialement de douleur, d’inflammation ou d’autres symptômes visibles. En plus de cela, la personne n’est généralement pas consciente qu’elle a des caries.
Des contrôles réguliers sont importants, car le dentiste détecte les caries à un stade précoce, lorsqu’elles sont plus faciles à traiter, et peut nous conseiller sur la façon de les prévenir.
Par ailleurs, l’infection va plus loin, affectant la pulpe dentaire, des abcès se forment et la dent peut être perdue.
Les symptômes
Les symptômes des caries varient en fonction de leur taille, de leur stade et de leur emplacement. Au fur et à mesure de son évolution, on remarque une douleur soudaine dans les dents ou des molaires sans cause apparente ou en mordant. Cette sensibilité dentaire est également fréquent avec le froid et en mangeant des sucreries.
- Lire aussi La cyprine : l’écume protectrice au féminin
Aux stades plus avancés, le trou deviendra plus grand et plus visible, selon la zone dans laquelle il se trouve, et peut entraîner une atteinte nerveuse.
Si tel est le cas, la douleur peut être extrêmement intense et spontanée, sans qu’il soit nécessaire de recourir à des stimuli externes pour la provoquer. Dans cette situation, il est facile pour le phlegmon dentaire de se produire.
La tueuse des dents est multifactorielle, c’est-à-dire qu’elle est causée par une combinaison de plusieurs facteurs. Comme les bactéries présentes dans la bouche, la consommation de certains aliments ou boissons riches en sucres ou en glucides, et une hygiène bucco-dentaire incomplète ou insuffisante.
De plus, d’autres facteurs comme le pH de la salive, une prédisposition génétique ou certains médicaments peuvent altérer la qualité et la quantité, de la salive dans la bouche, et influencer également l’apparition plus ou moins fréquente des caries.
À un stade précoce, cette tueuse de dent peut être traitée avec un remplissage. Le dentiste enlève la partie endommagée de l’émail et place un matériau qui le recouvre dans cet espace. Si la cavité est petite dans un état naissant qui n’affecte que l’émail, le remplissage n’est pas fait.
Si l’émail de la zone endommagée est soigné avec une bonne hygiène et un apport supplémentaire de fluorure est appliqué, cet émail est réparé par reminéralisation physique.
Si l’infection a progressé et qu’il n’est pas possible de sauver la dent, il faut l’extraire, et on peut envisager d’effectuer un implant dentaire.
Pour cette raison, comme nous l’avons mentionné, il est très important de faire le point sur notre santé bucco-dentaire au moins une fois par an, afin de détecter ces éventuels problèmes à un stade précoce.
Mais en plus, on peut réaliser quelques gestes pour prévenir l’apparition des caries, surtout si on a tendance à en souffrir :
Les congolais en général n’ont pas la culture de bilan sanitaire. Ils préfèrent se rendre donc à l’hôpital pour des problèmes plus sérieux, mais pas pour une carie bénigne. Est-ce pour des raisons conjoncturelles ou simplement par culture?
