Âgé de 69 ans, l’artiste Zao a été victime d’un malaise qui a failli le conduire à la mort. Après diagnostic du médecin, il a été révélé que cette icône de la musique congolaise a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Certes « il est hors du danger », cependant, sa situation sanitaire inquiète de plus en plus les mélomanes.
En effet, cette attaque est survenue entre « le 09 ou 10 juillet » à son domicile à Brazzaville. « Un matin, je revenais d’un événement. Le temps de me changer, tout à coup, j’ai senti une grande chaleur sur mon corps. Et c’était parti. Donc c’était un AVC. » a-t-il confié à un organe de presse de la place.

« Une fois admis à l’hôpital après examen au scanner, le médecin n’a pas mâché les mots après diagnostic il m’a dit que je venais d’effleurer un AVC et que j’ai eu de la chance d’avoir échappé au pire » poursuit-il dans son témoignage.
Dans sa lutte contre l’AVC, il garde sa détermination tout en dénonçant les vices liés à cette maladie. Aussi, il encourage les personnes qui en souffrent « à ne pas se laisser abattre ».
Dans sa peau de victime, il conseille que « l’on doit vraiment faire attention à la consommation du sel et veiller régulièrement à la tension pour s’en sortir. Car quand cette maladie vient pour une deuxième fois, la suite est très souvent fatale ».

Déjà quatre mois de convalescence, son état de santé semble être stable. Toutefois, la nécessite un suivi spécial et surtout des soins appropriés demeurent la priorité pour le rétablissement total de Casimir Zoba, alias Zao.
Par ailleurs, ce géant de la musique congolaise est l’un des rares artistes congolais qui a fait les beaux temps de la musique contemporaine marqué par une forte promotion à l’échiquier mondial.
Pour la petite histoire, il débute sa carrière dans les chorales religieuses. En 1980, l’artiste se lance en solo et se fait remarquer à travers des sujets sensibles. A l’instar de ‘‘la mort’’, ‘‘la sorcellerie’’, ‘‘la guerre’’, ‘‘l’alcoolisme’’, ‘‘la femme’’, ‘‘la corruption’’ et plusieurs autres célébrités. Ce qui d’ailleurs lui a valu la distinction du lauréat ‘‘Prix découvert Radio France Internationale’’ en 1984 avec son titre culte ‘‘Corbillard’’.

La cerise dans le répertoire musicale de l’homme, reste inéluctablement ‘‘Moustique’’ ; ‘‘Ancien combattant’’ et ‘‘patron’’ qui ont fait de lui, une légende vivante à l’international.
Auteur et compositeur, l’originalité du style musical du « Grand Zao » lui démarque du lot. Avec des textes originaux et harmonisés par des sonorités teintée d’un brassage interculturel, Casimir Zoba est l’un des rares de sa génération à œuvrer au rayonnement de la musique africaine en générale et de la rumba en particulier. Fervent défenseur des droits de l’homme, artiste engagé pour la bonne cause, d’un ton humoristique à travers sa musique les sujets abordés dans ses compositions vont au-delà des attentes des mélomanes.