Au Congo-Brazzaville comme dans le reste du monde, le 08 mars a été une journée dédiée à plusieurs activités féminines qui marquent l’engagement de la femme dans sa lutte pour la parité et le respect de ses droits.
« Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes » est le thème que l’humanité a célébré ce 8 mars 2023, cette journée dédiée aux droits de la femme.
En République du Congo, le thème retenu est ”Femmes, protégeons-nois contre les violences en ligne avec la loi Mouebara.” et, la célébration a eu pour épicentre, la ville d’Owando dans le département de la Cuvette, au nord du pays. Sous la tutelle du premier ministre Anatole Collinet Makosso et Madame Antoinette Sassou N’Guesso, Marraine de cette 113e édition.
Au moment où cette célébration offre une occasion ultime de réflexions dans certaines sphères intellectuelles sur l’affirmation de la femme dans la société, au travers des séminaires, ateliers et colloques, etc… certaines femmes à Brazzaville et partout ailleurs au Congo font plutôt de ce rendez-vous, une grande célébration aux allures de fête de nouvel an.
Purgeant d’une part des heures à se faire belle dans les salons de coiffure et s’attardant d’autre part, dans les longues fils d’attente devant les ateliers de couture. Bouleversant ainsi, l’agenda du quotidien de leur ménage, sans parler des sorties nocturnes organisées en bande sous l’appellation des mutuelles.

Une triste réalité qui entache l’intérêt de cette journée. Car elle ne devrait aussi en aucun cas être une opportunité d’offrir un simple spectacle d’exhibition des femmes de tout âge qui sans autre but, se pavanent à travers les rues pour se trouver un partenaire occasionnel…
La journée du 08 mars devient alors la journée de toutes les possibilités, de tous les désirs et dépravations émaillés de plusieurs antivaleurs. Cette journée se confond presque avec la célébration du pagne mis en avant et cousu sur toutes ses formes.
D’ailleurs, l’exigence de s’en approprier ‘‘un tout neuf’’ devient courante dans les foyers, malgré la conjoncture et la précarité de certains ménages. Comme si, en lieu et place de défendre leurs droits, certaines femmes ont plus le souci de prendre plutôt le dessus sur leur homme.

Pourtant, tant d’années de lutte menée par des femmes et hommes émérites à travers des siècles pour garantir l’émancipation de la femme ne mérite pas pareil affront. Femmes congolaises ressaisissez-vous !