Finalement c’est pour ce 31 Décembre 2018 à 10 heures que se tiendra l’audience de la vérité sur qui a la légitimité de gouverner la FECOJU-DA. Ce, suite à la plainte d’annulation des conclusions de l’assemblée générale extraordinaire du 1er Décembre 2017 déposée par le président de ladite fédération.
Cet après midi du 19 Décembre 2018 dans la salle d’audience de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Sport (CCAS), le ton a été annoncé par l’escalade des propos tenus par les avocats des deux parties qui se sont justifiés sur la nécessité de ce second report, après que la partie défenderesse devant prendre connaissance du dossier, l’a plutôt alourdi en présentant à son tour 25 chefs d’accusation. Hélas, déposés à un jour de l’audience comme pour couper l’herbe sous le pied de la partie demanderesse.
Bien que le compromis sur la date ait été trouvé après la sollicitude des juges de la CCAS, les avocats des deux parties se sont toutefois littéralement livrés à un vrai combat de mots. ‘‘ Les règles de confraternité voudraient que nos confrère nonobstant les charges qui sont les leurs nous écrivent en nous transmettant copies de leurs conclusions et bordereaux de pièces. (…) Hier, nous avons reçu en ce qui concerne Maître Ntsiba des conclusions sur sept pages avec un bordereau de pièces constitué de 21 pièces. Pour (l’autre) Maître il écrit sur 10 pages et il produit un volumineux bordereau de 4 pièces. Entre nous, c’est débat intellectuel. Est-ce que hier après-midi à aujourd’hui on pourra prendre connaissance de ces documents, discuter de ces documents avec notre client, vérifier l’authenticité des pièces. C’est pour cette raison que nous demandons un renvoi exclusivement pour les plaidoiries…’’ a sollicité Maître Éric Yvon Ibouanga, le premier avocat de Marien N’gouabi Ikama, le plaignant.
De l’autre côté, la réaction ne s’est pas faite attendre : ‘‘on ne s’oppose pas, nous voulons faire un débat équilibré. C’est vrai que nous avons produit un bordereau de pièces volumineux. Ça on ne le conteste pas, nous n’avons pas peur de faire le débat et votre chambre appréciera’’. A riposté maître Urbain Ntsiba, avocat de Francis Ata Asiokarah, l’accusé.
En tout cas, ces premières joutes verbales annoncent une prochaine audience très survoltée. notons que la dernière décision n’a jamais été retirée par la partie aujourd’hui défenderesse. c’est ce que les juges de la CCAS ont rappelé dans la salle d’audience.