Thalès, un artiste comédien

Le secteur culturel est durement touché par la crise sanitaire due au covid-19, avec l’interdiction de rassemblement. Les jeunes artistes manquent d’activité culturelle et sont toujours en difficultés économiques.

Les Congolais reprennent à compte-goutte leur rythme de vie normale après 47 jours de confinement pour freiner la propagation du covid-19. On constate à Brazzaville, la relance progressive de certains secteurs d’activité : commerce, transport. Ce, suite au plan de déconfinement dévoilé le samedi 16 mai, par le premier ministre Clément Mouamba.

La menace du covid-19 planant toujours sous le ciel congolais, certaines mesures préventives, notamment, les rassemblements de plus de 50 personnes restent fermement interdits. Ce qui pénalise les artistes comédiens, peintres, danseurs tout style, techniciens de spectacle vivant, photographes, slameurs, humoristes… pour ne citer que cet échantillon.

Thalès

En effet, ces artistes qui ne vivent que de la création artistique passent très mal ces moments. A l’instar de l’artiste Lebon Zed qui déplore « Nous les artistes, nous sommes totalement abandonnés à notre triste sort depuis le confinement jusqu’ à maintenant. Le gouvernement n’accorde pas trop d’importance aux artistes. Plus de scène, plus de spectacle, c’est extrêmement  compliqué pour nous. »

La fermeture des salles de spectacle pénalise les artistes

Les artistes qui ont fait de l’art leur profession sont en difficulté. Les salles de spectacle où ils trouvent d’habitude leur moyen d’expression et l’exhibition de leur talent sont toujours fermées. Tel l’Institut français du Congo (IFC)  a fermé ses portes depuis le 17 mars dernier.

En cette période de déconfinement, les artistes congolais ont le sentiment d’être ignorés par le gouvernement qui selon eux manque de volonté politique à leur égard. Et, cette crise semble renforcer un sentiment d’oubli.

Punch devant son tableau

Quant à l’artiste peintre Punch, de l’abattement est à son comble lorsqu’il martèle « … Notre valeur et notre grandeur se voient plus à l’étranger que chez nous. Particulièrement, je n’attends rien du gouvernement, mais j’espère seulement que la nouvelle génération des artistes qui nous succédera serait mieux traitée et mieux valorisée. »

Cette désolation n’est pourtant pas ressentie sur le plan social qui bénéficie actuellement de la gratuité de l’eau et de l’électricité, ainsi que des allocations en cours d’exécution de 50.000 francs CFA accordées aux familles démunies.  Malgré cela, la culture contribue bel et bien au développement économique d’un pays si et seulement si existe une bonne politique culturelle.

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