Le Conseil consultatif de la femme a poursuivi ce 15 juillet, sa série d’échanges, cette fois-ci, avec les femmes des sociétés savantes et du milieu universitaire, sous la direction d’Antoinette Kebi.
Des femmes juristes, enseignantes à l’université, chercheuses et scientifiques ont répondu favorablement à l’invitation du Conseil, dans le cadre de la série de rencontres avec les femmes issues de différentes catégories socio-professionnelles, lancée le 02 juillet dernier.
Ouvrant la séance, la Secrétaire exécutive du Conseil, Antoinette Kebi est revenue sur le principe de la rencontre qui consiste « à recueillir vos préoccupations, assorties si possible de propositions sur les problèmes des femmes en général et de vos différents groupes en particulier, avant d’en faire suivant leur pertinence, l’objet d’écoutes, d’études ou d’alertes à l’attention du chef de l’Etat ou du gouvernement. » avant d’ajouter « le Secrétariat exécutif aura aussi à recueillir vos souhaits sur les affaires concernant aussi bien les femmes en général que celles de vos différentes catégories en particulier, à inscrire à l’ordre du jour des sessions des assemblées générales du conseil consultatif de la femme. »

En cette seconde phase, les représentantes des sociétés savante et les universitaires ont donné de la voix pour porter à la connaissance du conseil, les nombreux problèmes auxquels elles sont confrontées dans l’exercice de leur profession.
Dans la foulée, elles ont fait plusieurs suggestions pouvant améliorer les conditions des femmes. Parmi lesquelles, l’application et l’évolution de certains textes juridiques garantissant les droits de la femme.

Lenda Sitou Milandou, magistrat et membre de l’association des femmes juristes du Congo révèle que « tout ce qui est texte basé sur le genre, le harcèlement n’existe pas. Ce qui fait que les femmes continuent à être violentées dans notre société. Et, il y a un certains nombres de sensibilisation à faire au niveau national à grande échelle. »
De même, Larissa Ondzié Ongogni, juriste de formation affirme « notre code pénal doit évoluer, être modifié et complété parce qu’il y a certains actes de violence qui ne sont pas incriminés. Comme le viol conjugal et tout ce qui est lié au sexisme n’est pas prévu par le code pénal ».
D’où elle déplore également le silence des femmes par rapport aux mauvaises pratiques de certaines coutumes. Toutefois elle reconnait que « de plus en plus certaines commence à s’exprimer à travers plusieurs associations. »

Il sied de rappeler que cette série de rencontres initiée le 02 juillet 2021 se poursuivra jusqu’au mois de septembre.