Maître Sacré Cœur Waka vient d’enrichir la pharmacopée congolaise en particulier et africaine en général de plusieurs produits traitant le physique, le mental et l’âme du patient. Le Trigonome (religion, magie, animisme) a présenté le 24 septembre, tout le catalogue de ses inventions au CNRTV.
Il s’agit des médicaments, poudres, huiles et encens exotériques issus de ces travaux et recherches menés à travers les connaissances et savoirs traditionnels venant de plusieurs départements de la République du Congo dont les Plateaux, le Pool, la Likouala et la Cuvette. Tous ces produits diversifiés sont ‘‘capables de guérir 75 maladies bien répertoriées’’.

A cet effet, l’inventeur a mis au point entre autres produits comme ‘‘Tsanga’’ pour la rétention urinaire, ‘‘Okouma’’ pour le mal du bas ventre, ‘‘Mbinda’’ pour la guérison des plaies incurables, ‘‘Keka’’ contre l’éjaculation précoce, ‘‘Lempihu’’ qui nettoie les reins et ‘‘Obana’’ qui soigne le diabète. Ainsi que des sérums et vaccins antivenimeux, des désintoxiquants (antipoison) et d’autres produits mystiques pour attirer les esprits, se réconcilier avec les ancêtres et acquérir l’invisibilité.
Dans ses propos, Maître Sacré Cœur Waka invite la population congolaise à se départir du complexe vis-à-vis des produits occidentaux. Il affirme haut et fort « il est impensable qu’à ce jour l’on fasse croire qu’il n’existe pas encore des remèdes contre le Cancer et le VIH Sida. Je le dis clairement, on ne peut pas me dire qu’en rentrant dans nos forêts, on ne peux en sortir sans trouver les plantes, les feuilles ni les écorces d’arbres capables de soigner ces deux grandes maladies qui ne sont plus tabou. »
Au cours de la cérémonie d’exposition, plusieurs partenaires ont donné de la voix pour saluer cette prouesse de l’inventeur qui honore à juste titre la corporation de l’Union nationale des tradipraticiens du Congo, la direction générale de la santé et l’association les amis de Maître Waka.

Le cas de Gilbert Mouanda, président de cette Union, profitant de l’occasion a interpelé le ministère de la santé sur « la passivité de la célébration de cette journée; la non-signature, à ce jour, des cartes et des autorisations d’ouverture des centres des tradipraticiens, ce qui nous expose devant les prédateurs avérés. »
Toutefois, pour une bonne collaboration entre les deux institutions, il suggère que le ministère devrait « s’activer pour la signature du projet de décret fixant l’exercice de la médecine traditionnelle; s’activer pour la signature du cadre juridique d’homologation des médicaments traditionnels améliorés; faire participer les tradipraticiens avec d’autres tradipraticiens aux échanges d’expériences. »

Puis, pour le compte de la direction des soins de santé primaire, Thomas Serge Kivouélé, chef de service de médecine traditionnelle a circonscrit l’événement dans son contexte « Le 31 août de chaque année, l’Afrique célèbre son savoir endogène dans le domaine de la médecine. Vous l’avez bien compris, il s’agit de la journée africaine de la médecine traditionnelle. (…) L’année 2022 est marquée par la nomination d’un de service de la médecine traditionnelle à la direction des soins de santé primaires après plusieurs années d’attente. Cette nomination est la preuve de l’attention que les autorités sanitaires accordent à notre métier. »
Selon lui, la médecine traditionnelle fait partie intégrante de nos cultures et traditions. Par conséquent, nous avons le devoir de la développer pour le bien-être des populations. Ainsi, je me fais l’honneur d’être votre porte-parole auprès des décideurs de la santé et rendre plus affective la collaboration entre le ministère de la santé et les tradipraticiens.