La prise de conscience et l’engagement des femmes dans la lutte contre les inégalités sociales auxquelles elles font face au quotidien ont constitué ce 18 mars, l’ossature de l’échange entre les femmes-cadres du Congo et la porte-parole du candidat Denis Sassou N’Guesso en charge des questions du genre et des personnes vulnérables, Esther Ahissou Gayama à Brazzaville.
Le candidat Denis Sassou N’Guesso place l’homme et la femme au cœur du développement à titre égal dans son programme de société ‘‘Ensemble, poursuivons la marche’’. Une parité dans les sphères publiques et privées visant à atteindre les meilleurs résultats d’un développement durable et équitable.
Cette vision n’est pourtant pas bien appréhendée par certaines femmes qui méconnaissent jusqu’alors leur place ainsi que le rôle qu’elles doivent jouer dans la société. D’autres, par diverses raisons, se repliant souvent sur soi-même, n’osent pas affronter les obstacles et opportunités qui se présentent.

C’est ainsi que l’objet de la rencontre est donc de sensibiliser les femmes pour leur prise de conscience afin qu’elles s’engagent dans la poursuite du combat sur leurs droits avec Denis Sassou N’Guesso.
Face à un un grand nombre de femmes-cadres réunies, Esther Ahissou Gayama a dans son mot de circonstance fait un bilan des avancées en matière des droits et du statut de la femme, sous les mandants de Denis Sassou N’Guesso.
Selon elle, le nombre de femmes aux postes de prise de décision a augmenté, outre la parité aux fonctions politiques qui présente un gouvernement actuellement de 28 hommes et 7 femmes soit 20% au lieu d’une seule femme en 1976.
Cette évolution est effective dans les fonctions électives et administratives, tout comme sur le plan de l’éducation des filles et l’alphabétisation des femmes.
Aussi, « dans le cadre de l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les femmes rurales représentent 70% des actifs agricoles et interviennent dans la transformation et la commercialisation des produits de bases de 80 à 100% » a-t-elle signifié.
Toutefois, ce bilan, poursuit Esther Ahissou Gayama, présente quelques freins dont le principal est contre tout attente, « la culture congolaise ». Elle a ensuite énuméré quelques contraintes d’ordre institutionnel et administratif qui freinent la participation des femmes à la vie publique. Notamment, la faible vulgarisation et application des textes juridiques assurant la promotion et la protection des droits des femmes et la méconnaissance par les femmes de leurs droits ; le partage inégal du pouvoir entre les hommes et les femmes aux niveaux exécutif, législatif, judiciaire et politique.
Pour ainsi parler d’une seule voix afin de constituer une force, le Conseil consultatif de la femme (CCF) a été mis en place pour traiter de toutes les questions du genre qui seront ensuite rapportées à Denis Sassou N’Guesso.

Présente à la cérémonie, la secrétaire exécutive de ce conseil, Antoinette Kebi a présenté à son tour cette institution créée par la constitution de 2015, composée de deux types de membres. Il s’agit des membres de droit regroupant les anciennes ministres en charge de la promotion de la femme ainsi que les représentants des anciens parlementaires ; les membres désignés qui sont issus des conseillères départementales et municipales, des associations, groupements coopératifs, des chefs d’entreprise, des confessions religieuses, des partis politiques et des populations autochtones.
Au total 101 membres désignés constituent l’assemblée générale qui est l’organe délibérant du conseil consultatif de la femme, secondée par le secrétariat exécutif.
Les missions du CCF consiste à « donner des avis au président de la République sur les questions liées à la condition de la femme ; faire des suggestions au gouvernement dans le domaine concernant la promotion de la femme et l’intégration de la femme au développement ».
VEUILLEZ SUIVRE EN VIDÉO LES MISSIONS DU CCF
Antoinette Kebi estime que le fait de rassembler un grand nombre de femmes-cadres est « pour nous un jalon qui est possible » dans la mesure où les suggestions à proposer au gouvernement dans le cadre de nos missions seront regardées de façon plus large.
Cependant, elle déplore le fait que ce n’est pas toutes les femmes réunies dans la salle qui font partie de l’assemblée générale tout en suggérant un autre cadre plus large qui prendra en compte toutes les femmes « au cours duquel nous allons débattre de ces questions qui posent véritablement problème à la promotion de la femme, de sorte que nous nous en saisissions et puissions les porter à l’assemblée générale et ensuite dans un rapport au chef du gouvernement et donner aussi les avis au président de la République ».
La suite de la cérémonie a été consacrée à la séance des questions-réponses où les préoccupations des femmes ont été toutes axées sur l’appartenance à un parti pour occuper un poste, la formation et la sensibilisation efficace.

Notons que peu avant cette séance, Gilda Moutsara, une femme politique qui a quitté l’opposition pour rejoindre la majorité présidentielle a fait un exposé sur ses motivations à soutenir le projet de société de Denis Sassou N’Guesso. Elle se dit frappée par le projet de contribution à 25% du budget national chaque année à l’éducation nationale et la recherche scientifique qu’elle considère comme une occasion donnée aux femmes de se lancer pour occuper une place de choix dans la recherche scientifique.