Le 21 août, deux présumés délinquants fauniques poursuivis pour détention, circulation illégales et présomption d’abattage de l’éléphant vont comparaître devant la Cour d’Appel de Ouesso dans le département de la Sangha. Par contre pour les autres arrêtés dans les mêmes causes à Sibiti interviendra le 30 août au Tribunal de Grande Instance de Sibiti dans le département de la Lékoumou.
A Ouesso, les deux présumés trafiquants d’ivoire, dont un militaire des forces armées congolaise (FAC) ont été arrêtés le 12 janvier de l’année en cours. Ils ont été pris la main dans le sac avec neuf pointes d’ivoire pesant une dizaine de kg, représentant cinq éléphants tués. Ces présumés délinquants fauniques seraient des habitués du commerce illégale des produits de faune dans ce département et dans bien d’autres villes du Congo comme Brazzaville et Pointe Noire.
Les ivoires saisis auraient été achetés par le sous-officier auprès des braconniers à Pokola qui serait non seulement acheteur mais aussi revendeur des produits de faune.
A Sibiti, l’affaire concerne le cas de deux individus de nationalité congolaise, poursuivis pour présomption d’abattage d’éléphants. Ces derniers avaient été appréhendés, le 27 novembre 2017 à Zanaga dans le département de la Lékoumou. Il détenant illégalement trente et sept morceaux de viandes boucanées d’éléphant. Le verdict du Tribunal de Grande Instance de Sibiti portant sur cette affaire est attendu à l’issu de cette audience du 30 août 2019.
Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été les œuvres des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Sangha et de la Lékoumou y compris des éléments de la Gendarmerie Nationale avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).
Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme selon les textes réglementant ce secteur.
L’éléphant est menacé d’extinction dans des nombreux endroits à cause du braconnage pour ses pointes d’ivoire. En République du Congo, cette espèce bénéficie d’une protection absolue suivant l’arrêté de 1991 ainsi qu’un acte de la Conférence nationale souveraine.
L’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».