La 10e réunion ministérielle du Comité des dix Chefs d’Etat et de gouvernement de l’union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nation Unies s’est ouverte ce 12 janvier au grand hôtel de Kintélé à Brazzaville.
La cérémonie d’ouverture a été placée sous l’autorité du Président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Il a circonscrit dans son allocution de circonstance la grande aspiration africaine « … depuis 17 ans, l’Afrique s’efforce de faire entendre sa voix pour que soit réparée une injustice historique. (…) l’Afrique, elle-même, est aujourd’hui en proie à de nombreux foyers de tension. Dès lors, comment en assurer le règlement au sein des Nations unies et son Conseil de sécurité, si le continent n’est pas représenté au niveau le plus élevé ? »
En effet, Denis Sassou N’Guesso pense qu’il y a à ce jour « Une incohérence certaine et un anachronisme avéré qui interpellent, sans cesse, notre conscience collective. »

Cela est un appel pressant à l’endroit de la communauté internationale pour une gouvernance mondiale plus inclusive, plus transparente et mieux adaptée aux réalités du monde aujourd’hui. Notamment, l’émergence des forces nouvelles sur la scène internationale ; la forte polarisation des antagonismes ; la résurgence du spectre de la guerre froide, notamment avec la crise russo-ukrainienne dont on ne perçoit pas toujours l’issue.
Ainsi, le Président congolais précise que « Acteur majeur sur la scène internationale, l’Afrique doit faire valoir ses droits et devoirs au sein des Nations Unies, d’où l’urgence d’instituer un conseil de sécurité reformé et rénové, plus transparent, plus démocratique et plus représentatif de la diversité culturelle mondiale. »
Denis Sassou N’Guesso revendique d’ailleurs l’usage de deux langues authentiquement africaines aux Nations Unies comme langues de travail.
Aussi, deux autres allocutions ont ponctuées la cérémonie. Notamment, celle du Commissaire aux affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine, Bankole Adeoyé, représentant du Président de l’union africaine ainsi que David John Francis, Ministre des Affaires étrangères de la Sierra Léone. Les deux ont abondé dans le sens d’élaborer des stratégies pour aboutir à cette fin.

Il sied de noter que la Charte des Nations Unies date du 26 juin 1945 et mérite avec l’évolution du temps, une véritable cure de jouvence. Aussi, l’exigence de l’Afrique est d’avoir deux sièges de membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et cinq sièges de membres non-permanents. Avec l’érection d’un siège permanent de l’ONU sur le continent africain.
Seulement, l’Afrique doit convaincre les 2/3 des membres permanents de ce Conseil de sécurité pour l’aboutissement de cette réforme.