Le président de la République Denis Sassou N’Guesso a lancé ce 19 octobre, le projet Campus Terre d’école dénommé Christophe De Margerie au centre de conférence de Kintélé au cours d’une cérémonie solennelle.
Pensée et initiée par le Président de la République lui-même depuis 1983, cette école n’est pas une école agricole, mais bien plus celle qui forme l’apprenant dès le bas âge à s’imprégner des valeurs de savoir-faire et de bien-être avec autrui dans le respect de l’environnement au bénéfice du développement durable.
En effet, au-delà du programme scolaire ordinaire, le Campus terre d’école s’appuie exclusivement sur le programme scolaire national enrichi d’une dimension liée à la terre. Cette innovation est dite ‘‘enseignement ethnobotanique”

En clair, dès l’école primaire l’apprentissage met en avant une pédagogie ludique qui consiste à maîtriser les besoins d’une plante, le conte, la tradition orale africaine et d’autres valeurs locales. Au collège, l’acquisition des compétences dans le cadre duquel les élèves s’appuient sur la biologie des plantes pour répondre aux besoins alimentaires. Tandis qu’au lycée, l’apprenant poursuit un cycle où il identifie un besoin local, planifie et développe une culture et établie les conditions nécessaires à sa prolifération.
Ceci, grâce à un programme pédagogique en corrélation avec une formation dispensée surplace par de jeunes chercheurs francophones, africains et européens, encadrés par des éminences grises du domaine des Sciences de la Terre et de la Vie. D’où, une place de choix est réservée à l’apprentissage de la médecine préventive.
Situé en face de l’université Denis Sassou N’Guesso, cet établissement à vocation planétaire, sans nul doute, déterminera le prototype du nouveau cadre africain dans la mesure où il a pour objectif de participer à long terme à l’émergence de nouvelles générations conscientisées aux enjeux de préservation de l’écosystème.
Concernant la cérémonie, c’est Hellot Matson Mampouya, Haut-commissaire à l’organisation des états généraux à l’éducation et à la formation qui a ouvert le bal des allocutions. Il affirme « les idées fortes résistent au temps. »

Suivi par la présidente de Terre d’Ecole, la Marocaine Maria Maylin qui après avoir fait l’éloge de l’idée et l’implication de Denis Sassou N’Guesso, a salué le rapprochement du peuple congolais et marocain à travers ce projet novateur « Tout projet démarre par une confiance partagée. » avant d’ajouter cette expression sportive « le premier but est toujours le plus difficile à marquer. »
Enfin, le ministre de l’enseignement Jean Luc Mountou a loué l’ouverture de cette école d’excellence parmi tant d’autres déjà existantes à travers la République, avant d’affirmer « c’est une opportunité de plus pour l’ensemble de la jeunesse congolaise (…) pour permettre à la jeunesse scolarisée de s’arrimer à la modernité dans le respect de nos traditions. »

Le Campus Terre d’école Christophe De Margerie est un véritable complexe scolaire qui compte en son sein une médiathèque, un réfectoire, des salles de langues et des aires qui permettent aux apprenants la pratique du sport considéré comme ‘‘un outil de développement et de cohésion sociale’’.