La guéguerre semble s’être installée sur le trafic ce 25 mars à Brazzaville suite à l’entrée en vigueur de la circulaire prise par l’hôtel de ville . Pourtant le but poursuivi est la réduction les risques de propagation du Covid-19 entre les usagers de la route.
Chauffeurs et passagers de minibus, gros bus de la Stup (mal à l’aise) ainsi que ceux des taxis, ont été vivement secoués dès les premières heures du matin à observer sans demi – mesure les recommandations de la dite circulaire: « S’aligner obligatoirement et garder la distance d’un mètre minimum au moment d’accès à un bus et aux arrêts de bus. Aussi, au maximum, 4 personnes dans un picnic ; 10 dans un hiace ; 20 dans un Coaster ; 30 dans la Stpu. »

Et pour se faire, la direction générale de la police a su déployer sur les points à grande influence de la circulation, un dispositif important d’agents de police. Ceux-ci, circulaire à la main, ont édicté la nouvelle norme à respecter aux chauffeurs récidivistes. Cela a eu pour conséquences, plusieurs altercations entre chauffeurs et agents, obligeant parfois à faire débarquer la surcharge des passagers.
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Nombreux d’entre eux, pressés par le temps, ont fait le piéton pour joindre le point de leur destination sinon pas l’autre bout de la ville. Partant du sud au Nord de Brazzaville, le scénario a été le même.
Par ailleurs, la circulaire a aussitôt fait resurgir le phénomène ‘‘demi-terrain’’ avec son fâcheux impact sur la bourse des usagers. Une triste initiative de chauffeurs malhonnêtes et cupides qui semble profiter de ce temps de malheur pour faire fortune (plus de 350 F CFA la course). C’est bien le cas à Nganga Lingolo (l’extrême sud de Brazzaville) où, les populations non nantis sont contraints de parcourir des kilomètres à pied avant de joindre le marché total, puis le centre – ville.

Toutefois, de nombreux observateurs soulignent que bon nombre de chauffeurs aux heures du soir, profitant de l’insouciance des usagers, foulent aux pieds ces mesures salvatrices pour surcharger leur bus au profit du gain. Pourtant ce même 25 mars, le ministère de la santé a annoncé que le Congo venait de totaliser les 11 cas de Covid 19 bien confirmés.