Deux audiences portant sur la criminalité faunique sont prévues les 08 et 10 octobre prochain à la Cour d’Appel de Brazzaville et de Dolisie.
A Brazzaville, il s’agit d’un pasteur avec son complice arrêtés le 13 mars 2017, en flagrant délit de détention illégale et tentative de commercialisation de six (6) pointes d’ivoire pesant au total 30 kg. Ivoire dont la provenance est le département de la Cuvette, dans les localités frontalière avec la République Démocratique du Congo (RDC).

Ces derniers vivent exclusivement du trafic d’ivoire. L’audience portant sur cette affaire est programmée pour le 08 octobre 2019 à la Cour d’Appel de Brazzaville.
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Cependant, à Dolisie dans le Département du Niari, l’affaire concerne aussi un présumé trafiquant des produits de faune, de nationalité congolaise. Il a été arrêté en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, le 18 décembre 2017 à Dolisie. Cet individu est semble-t-il un grand trafiquant d’ivoire dont la source d’approvisionnement est le district de Bambama dans le Département de la Lékoumou.
Ce présumé trafiquant est en réalité un acheteur des pointes d’ivoire auprès des braconniers afin de les revendre à ses potentiels clients. Il circule dans plusieurs villes de la République du Congo notamment Pointe Noire, Dolisie et Brazzaville à la recherche des clients des produits de faune. Son audience est prévue pour le 10 octobre 2019à la Cour d’Appel de Dolisie.
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Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques sont l’œuvre des agents des Directions Départementales de l’Economie Forestière de Brazzaville et du Niari avec le concours des éléments de la Gendarmerie nationale et l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage). Lors des précédentes audiences, ces présumés délinquants fauniques avaient tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés.

Pour rappel, en République du Congo, alors qu’il est menacé d’extinction, l’éléphant est protégé par la loi n°37-2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées dont l’article 27 stipule « l’importation ; l’exportation; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ».
L’article 113 de cette même loi est plus formelle « quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et/ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre cinq (5) ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de F CFA ».