Un sergent-chef de la police s’est illustré par un incivisme notoire eu égard d’un jeune chauffeur de bus dans la matinée de ce 05 juin au rond-point Mazala à Moukondo. Sa mésaventure a failli lui coûter la vie.
Selon plusieurs témoins, le fameux policier « guidé par le profit du gain » aurait injustement interpellé le chauffeur qui s’est librement arrêté pour s’enquérir de la gravité de sa conduite. C’était autour de 10 heures…
Tout compte fait, le policier après avoir vérifié toutes les pièces du véhicule, s’est trouvé dans l’incapacité de notifier à ce dernier son forfait. Cependant, au lieu de le laisser continuer son trajet comme le ferait tout bon agent de l’ordre en pareille circonstance, le sergent-chef, devant les yeux effarés des passagers à bord du bus aurait proféré des mots malveillants à l’endroit du chauffeur.
Conséquence, une altercation s’en est suivie entre les deux. Le jeune chauffeur, conscient de n’avoir dérogé à aucune règle de conduite aurait reproché l’attitude du policier. Ce dernier a mal pris la remarque et a violemment frappé le chauffeur. Le pauvre conducteur s’est retrouvé avec le visage ensanglanté, nous ont confirmé plusieurs observateurs.

C’est à cet instant que quelques passagers très écœurés sont descendu du bus, pour voler au secours du jeune homme. La suite a été un vrai théâtre de lynchage du policier en uniforme par les passants et tout bord.
Il lui a donc fallu prendre la poudre d’escampette pour se soustraire de la colère populaire. Malheureusement pour lui, sa course lui a justement conduit vers l’arrêt de bus « des picnic de Mazala ». C’est exactement à cet endroit que semble-t-il, plusieurs chauffeurs et autres usagers de la ligne Nkombo-Mazala ont achevé l’œuvre déjà entamée par les premiers agresseurs indignés.
Heureusement, à quelques encablures de là, un groupe de jeunes officiers de l’école de police de Moukondo revenant du footing est intervenu pour dissiper la foule. L’infortuné s’en est tiré de justesse avec une jambe cassée, selon les témoins oculaires. Juste après, des éléments de la police militaire sont arrivés pour le conduire vers le centre de santé le plus proche.

Informé de la situation, le commissaire du Poste de police de Mazala aurait tout de suite dépêché ses éléments surplace avec l’ordre semble-t-il de confisquer les clés-contacts de tous les véhicules stationnés à cet arrêt de bus. Ce qui a eu pour conséquence directe, l’arrêt immédiat du trafic, puisque tous les chauffeurs ont ainsi décidé d’interrompre le transport des usagers. Ceci pour exprimer leur mécontentement en soutien à leur collègue injustement agressé.
Au moment où nous quittons les lieux, le syndicat des transporteurs serait en pourparlers avec le commissaire pour trouver une issue favorable à la crise qui a duré plus de 4 heures.