Les dés de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR1) ont été lancés, le 02 juillet à Kintélé, non-loin de Brazzaville, à partir de l’ouverture du segment des experts. Cette conférence se tient du 02 au 05 juillet avec pour objectif de définir une stratégie visant l’augmentation de la superficie forestière mondiale sur la base d’une coopération internationale, à travers la systématisation des activités d’afforestation et de reboisement ».
C’est la ministre congolaise de l’économie forestière, Rosalie Matondo qui a ouvert les travaux au centre international de conférence de Kintélé. Organisée par le gouvernement congolais en partenariat avec le fonds des nations unies pour les forêts (FNUF) et la Commission de l’Union Africaine, la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, vise également d’accroitre la capacité de séquestration du carbone atmosphérique dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, mais aussi, de préserver les habitats et la biodiversité et de soutenir la production des biens et service fournis par les forêts.
De manière spécifique, la Conférence vise à établir un état des lieux de l’afforestation et du reboisement à l’échelle mondiale ; adopter une stratégie mondiale d’afforestation et de reboisement, incluant les aspects techniques, scientifiques et financiers ; solliciter l’inscription de la « Décennie africaine et mondiale de l’afforestation » dans l’agenda des Nations Unies, au moyen d’une déclaration mondiale sur l’afforestation et le reboisement et enfin, désigner un organe de suivi de la mise en œuvre des recommandations de ladite conférence.
Au cours de cette conférence, plusieurs thèmes seront examinés et débattus par les participants venus d’horizons divers. Parmi ces thèmes figurent entre autres : « Décennie africaine de l’afforestation et du reboisement : objectifs, impacts, résultats attendus et indicateurs » ; « urgence climatique, rôle des forêts et impact sur les vies humaines » ; « Solutions scientifiques innovantes pour l’afforestation et le reboisement » ; « Financement et partenariat » ; « Etat des lieux de l’afforestation et du reboisement au niveau international » ; « Investissements privés dans les plantations industrielles » ; « Apports des partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des programmes nationaux d’afforestation et de reboisement ».
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Intervenant à l’ouverture de cette session, monsieur Honoré TABUNA, commissaire à l’environnement, aux ressources naturelles, agriculture et développement rural à la commission de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a indiqué que la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement est un cadre de la diplomatie environnementale mondiale supplémentaire pour traiter un secteur important de l’économie verte, à savoir l’économie d’afforestation et de reboisement.
« En se tenant après le 2ème Sommet des trois Bassins forestiers tropicaux planétaires, cette conférence sur l’afforestation et le reboisement, vient confirmer la constance du leadership de la république du Congo en matière de diplomatie environnementale et climatique en générale, et cette de l’économie forestière en particulier, tant au niveau international que continental et régional », a-t-il déclaré, avant de féliciter le Président de la république, Denis Sassou N’Guesso pour avoir initié cette importante rencontre.
La représentante du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Congo, Adama DIAN BARRY a fait savoir que chaque année, le monde perd près de 10 millions d’hectares de forêts soit l’équivalent de la taille du Portugal et l’Afrique et le Bassin du Congo perdraient respectivement entre 3,9 et 2 millions d’hectares chaque année. Cette déforestation galopante compromet non seulement l’intégrité des écosystèmes forestiers et les moyens de subsistance des populations qui en dépendent, mais elles exacerbent également les changements climatiques, en libérant dans l’atmosphère le carbone stocké et en réduisant la capacité des forêts à séquestrer ce carbone, a-t-elle déclaré.
Ouvrant les travaux, la ministre Rosalie MATONDO a dit que : « Notre participation à cette conférence, témoigne à n’en point douter, du niveau de notre prise de consilience que nous avons tous face à l’une des menaces qui pèse sur l’humanité et surtout de notre engagement collectif à la conjurer durablement ».
Ces assises qui ont débuté par une session technique seront suivies par un segment ministériel qui mènera quant à elle, à des réflexions et discussions sur les questions clés en rapport avec l’opérationnalisation des recommandations et mesures potentielles pour répondre à ces questions, ainsi que sur la position commune en faveur des financements et des investissements pour la mise en œuvre des recommandations de la conférence de Brazzaville.
Le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui interviendra au terme de la session ministérielle, le 05 juillet prochain, analysera et adoptera les propositions de recommandations de la Conférence et sera suivie d’une cérémonie de planting d’arbres sur 10 hectares à proximité du Centre international de conférence de Kintélé. La mise en place de la plantation de 10 hectares permettra aux participants d’intérioriser l’expérience du Congo en matière d’afforestation et de reboisement mais aussi de marquer la tenue de la première conférence internationale sur l’afforestation et le Reboisement, à Brazzaville, en République du Congo.
La première conférence sur l’afforestation et le reboisement s’inscrit dans le droit fil de l’initiative du Chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, intitulée la « Décennie mondiale et africaine de l’afforestation et du reboisement », proposée à la communauté internationale, lors de la 27ème Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP 27) tenue en novembre 2022 à Charme el-Cheikh, en Egypte.