Au cours d’un entretien avec la presse congolaise, M. Patrick Robert Ntsiba, directeur général du FONEA (Fonds national pour l’employabilité et l’apprentissage) a fait le bilan des trois ans de fonctionnement de sa structure. Ce bilan ressort que le FONEA a formé 1 160 personnes formées en 2021, 2 957 en 2022 et 5 345 en 2023.
Structure placée sous la tutelle du ministère en charge de la formation qualifiante, cette le FONEA est né des cendres de l’office national de l’emploi et de la main-d’œuvre (ONEMO). Il a entre autres missions de « financer les formations de reconversion et de réinsertion et le renforcement des capacités des maîtres artisans ; participer à la rénovation de l’apprentissage en le faisant évoluer vers une formation par alternance de type dual et de participer à la mise en œuvre de toute action visant une amélioration de l’adéquation formation-emploi ».
Depuis sa création en 2019, cette entité administrative a mis en place une offre diversifiée des services. Selon son directeur général, il y a quatre services, à savoir : la formation, la facilitation, la promotion des porteurs d’idées et les études.
Des statistiques encourageantes
Au cours des trois dernières années, a souligné Patrick Robert Ntsiba, les promesses ont été tenues. Pour l’année 2021, par exemple, 1 160 personnes ont été formées. 225 personnes ont bénéficié de la formation au titre du personnel. L’action du FONEA a également porté sur 182 personnes au titre du PED et 20 autres pour le compte de l’apprentissage dont 10 en maraîchage et 10 en pisciculture. Dans le même temps, les formations axées sur l’employabilité ont intéressé 733 personnes.
« L’année 2022 a tenu ses promesses, avec un total des personnes formées qui est passé à 2 957 contre 1 160 en 2021 », s’est réjoui Patrick Robert Ntsiba. Au cours de cette année, l’employabilité s’est taillée la part du loin par rapport aux autres offres de services, avec 1 771 personnes formées. Aussi, 487 personnes ont-elles bénéficié de l’apprentissage. Pour le compte du personnel institutionnel et du FONEA, 619 personnes ont bénéficié du renforcement de capacités.
En 2023, les statistiques présentées par le directeur général du FONEA sont également dominées par l’employabilité avec un total de 3 900 personnes formées. A cela, s’ajoutent 745 personnes formées dans le cadre du personnel institutionnel et du FONEA. Pour l’apprentissage, l’offre de services s’est focalisée sur 500 personnes formées.
Selon Patrick Robert Ntsiba, son institution a bénéficié de divers concours pour répondre à sa vocation principale : faire la promotion de l’employabilité et de l’apprentissage par des formations qualifiantes et l’auto-emploi. « …nos statistiques sont basées sur le nombre des personnes pour lesquelles le FONEA a financé directement ou indirectement seul ou en partenariat dans différents domaines », a déclaré le directeur général du FONEA.
Des perspectives d’avenir prometteuses
Au cours de cet entretien, le directeur général du FONEA a éclairé la lanterne de la presse sur la confusion possible entre l’agence congolaise pour l’emploi (ACPE) et le FONEA. « Depuis la création des deux entités distinctes dans l’écosystème du service public de l’emploi au Congo, les stratégies de création d’emplois sont agréées par l’ACPE, tandis que le FONEA compile les statistiques d’accès à la formation, au sens large », a précisé Patrick Robert Ntsiba.
Il prévoit en 2024, des formations au profit d’environ 6 000 personnes dans divers domaines. Les perspectives sont prometteuses, a-t-il souligné. « Nos prévisions pour l’année 2024 sont de l’ordre de 6000 bénéficiaires des services du FONEA… », a renchéri le patron du FONEA.
A noter que, pendant plus de 30 ans, l’ONEMO était la seule structure de l’état congolais en charge, à la fois, de l’intermédiation, du contrôle et du suivi des contrats et cartes de travail et de la formation pour combler les gaps de compétences sur le marché du travail. La scission-dissolution de l’ONEMO a permis la création de l’ACPF et du FONEA, en 2019.