Les deux présumés trafiquants fauniques ont été pris, ce 03 août à Loandjili dans le 4ème arrondissement de Pointe Noire, avec deux pointes d’ivoire. Il s’agit bien, des trophées d’éléphant, une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo.
L’interpellation de ces deux présumés délinquants a été effectuée par les éléments de la police de Pointe Noire, qui ont par la suite saisies les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de cette ville pour la suite de la procédure. Informé, le Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF) apporte son assistance technique dans cette affaire.
Les pointes d’ivoire saisies par les policiers, en pleine patrouille dans la ville océane, étaient emballées dans un sac. Un sac, qui aurait attiré l’attention des éléments de la force publique. Ces derniers n’ont pas hésité à interpeller les deux individus, propriétaires de ce sac, avant de découvrir son contenu (deux pointes d’ivoire). Selon la source proche du dossier, ces ivoires proviendraient des forêts du village Mabanda dans le District de Nyanga, Département du Niari. Un éléphant aurait été abattu dans cette zone et ses ivoires arrachés par ces délinquants fauniques présumés. Ivoires que ces deux individus comptaient vendre à Pointe Noire.
Les deux individus seront poursuivis pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire. Ces derniers vont répondre de leurs actes devant la justice. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA chacun conformément à la loi.
Le gouvernement et les acteurs de la conservation ne cessent de marteler que l’abattage et le trafic de produits de faune sauvage conduisent à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Le Congo, très engagé à protéger ses espèces animales surtout en voie de disparition reste très vigilant. Il sanctionne vigoureusement tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.
En rappel, un individu avait été présenté, le 26 juillet dernier au Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville pour les délits similaires. Ce présumé trafiquant a été placé à la maison d’arrêt de cette même ville en attendant l’ouverture de son procès. Celui-ci avait été interpellé par les éléments de la police à Mbouambé-Léfini dans le Pool, puis remis aux agents des Eaux et Forêts. Il détenait des sabots et poils de la queue d’éléphant et, il comptait les vendre.
La loi N°37-2008 sur la faune et les aires protégées en son article 27 dispose que « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ».