Le verdict portant sur une affaire de trafic d’ivoire est attendu pour ce 17 mai, au Tribunal de Grande Instance de Sibiti, Département de la Lékoumou. Affaire qui implique un présumé trafiquant d’ivoires, trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant).
En rappel, ce présumé trafiquant, avait été rattrapé, le 22 février à Pointe Noire par les éléments de la Région de Gendarmerie de cette ville. Ce dernier avait été transféré à Sibiti dans le Département de la Lékoumou où il a retrouvé son complice à la maison d’arrêt de cette localité.
L’individu avait été pris à Pointe Noire, en exécution d’un mandat d’amener. Il avait été dénoncé par son complice lors des différentes audiences qui se sont tenues au Tribunal de Grande Instance de Sibiti dans une affaire de trafic des pointes d’ivoire. Le premier suspect lui, avait été jugé et condamné, le 12 janvier dernier à 4 ans de prison ferme en l’absence de son complice.
L’interpellation de cet individu à Pointe Noire, fait suite à celle de son complice pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux, le 25 janvier 2023 à Sibiti dans le Département de la Lékoumou. Une opération qui avait été réalisée conjointement par les éléments de la Section de Recherches Judiciaires de Région de Gendarmerie de Sibiti et des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Lékoumou avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).
Rattrapé et ramené à Sibiti, ce suspect a comparu le 15 mars dernier au Tribunal de Grande Instance de Sibiti. Il a reconnu les faits qui lui sont reprochés et le verdict portant sur cette affaire avait été fixé pour ce 17 mai. Le premier étant déjà condamné, le second lui, risque des peines pouvant aller juqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende dont le plafond est de 5 millions de FCFA conformément à la loi. Le commerce illégal de produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.
Au Congo, l’éléphant est parmi les espèces animales intégralement protégées. L’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection des espèces fauniques stipule « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».