Les travailleurs issus du secteur publique que privé ont bravé un soleil de plomb, le 1er mai 2024 pour revendiquer leurs droits. Dans cette masse populaire, les journalistes congolais ont vivement pointé du doigt le gouvernement au sujet du bénévolat dans les médias d’Etat.
Certains, dans la joie, s’impatientent pour marquer quelques pas, question de se défouler après de durs labeurs, émaillés de contraintes. D’autres, plus que déterminés, attendaient que l’organisation du défilé pour s’exprimer en tout état de cause.
« Au gouvernement de penser aux situations des travailleurs bénévoles. Vous savez que dans la quasi-totalité de nos médias, il y a beaucoup de bénévoles. Ce sont des gens qui se donnent corps et âme pour travailler. A Radio Congo, il y a peut-être 80 % des travaux réalisés par des bénévoles qui font le journal du matin au soir. Avec quelle rémunération et qu’elle salaire ?», tempête Arnaud Moundoss, journaliste syndicaliste qui ajoute « En tant que syndicalistes des amis travailleurs, nous profitons pour dire que le gouvernement doit penser à cette situation parce que trop c’est trop. Il y a des gens qui ont commencé à travailler cinq ans, dix ans. Quand les quotas arrivent, on préfère employer des journalistes hors-sols. »
Par ailleurs, la célébration de la journée internationale des Travailleurs a été un moment fortement vivant au Boulevard Alfred Raoul à Brazzaville. Les majorettes de la confession religieuse Tenrinkyô et la fanfare de l’église kimbanguiste ont donné une couleur au défilé, une organisation de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC).
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Le président de la CSTC, Elault Bello Bellard, a dans son allocution, déploré les atrocités perpétrées envers les travailleurs.
S’en suivi le fameux défilé au cours duquel, les travailleurs en groupe de chaque entité, main dans la main, ont marqué les pas dans une ambiance ergonomique.