Dans le cadre de la célébration du 1er mai journée internationale dédiée aux travailleurs, le syndicat de l’Union des syndicats du Congo (USC) que président Anne-Marie Nzila a rendu une déclaration pour éveiller la conscience tant des travailleurs que des syndicats.
Dans cette déclaration, l’USC fait premièrement une évocation historique en rappelant les dernières paroles de l’un des condamnés du mouvement de grève de 1886. Il s’agit de celles d’August SPIES, inscrites sur une stèle érigée au cimetière de Waldheim, à Chicago « Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui. »
En République du Congo, la crise économique et les négociations entre le gouvernement congolais et les instances du Fonds monétaire international FMI sont au cœur des préoccupations de l’USC.
« L’Union des Syndicats du Congo milite, depuis 2022, pour le respect des Accords conclus entre le Congo et le FMI et l’aboutissement des négociations entre les deux parties aux fins du rétablissement des équilibres macro-économiques et financiers du pays. Les perspectives étaient bonnes sur le plan économique avec un taux de croissance à 4% en 2023, mais le travailleur n’a rien ressenti dans son assiette. Les efforts consentis pendant ce temps par le gouvernement de rétablir les équilibres, n’ont servi à rien, puisque le pays se retrouve encore avec un taux d’endettement qui frôle les 90% du PIB en fin 2023. » a rappelé la Présidente Anne-Marie Nzila, lisant la déclaration.
Aussi, conscient de nombreux défis et obstacles auxquels font face les plateformes syndicales en République du Congo l’USC en appelle à une à un sursaut d’éveil et de courage dans l’activisme des syndicats congolais. « C’est ici le moment de féliciter les travailleurs qui se battent pour leur survie avec les salaires de misère, oui de misère, parce que ceux-ci ne répondant plus au pouvoir d’achat actuel. L’USC exhorte les travailleuses et travailleurs congolais à revenir aux fondements de cette journée, qui est une journée de lutte pour la préservation des acquis et à faire évoluer les droits de ceux qui travaillent nuit et jour. Elle demande au Gouvernement congolais d’ouvre les négociations avec tous les syndicats pour un dialogue inclusif sur les problèmes des travailleuses et travailleurs congolais. » poursuit-elle.
De même, L’Union des Syndicats du Congo demande encore au Gouvernement de favoriser la bonne pratique du syndicalisme au Congo en respectant la loi n° 06/96 du 06 Mars 1996 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 45-75 du 15 Mars 1975 Instituant un Code du Travail de la République du Congo encore en vigueur dans l’attente d’une Nouvelle Loi.
Quant aux travailleuses et travailleurs, L’USC leur demande de se « réveiller pour dénoncer sans peur, les antivaleurs comme le népotisme, la corruption, les détournements de l’argent de l’Etat et la gabegie financière, véritables fléaux qui gangrènent notre économie et bloquent le développement harmonieux de notre pays. »