Sur un total de 88 388 candidats ayant pris part à la session de juin 2024 au baccalauréat général en République du Congo, plus de la moitié ont échoués, soit 48 013. Ce, malgré une hausse de réussite de 1,17% par rapport aux résultats de l’année dernière, selon le président du jury, Dominique Oba qui a délibéré ces résultats le mardi 16 juillet 2024 dans la salle de conférence du lycée de la Révolution à Brazzaville.
« L’équipe pédagogique a travaillé dans un esprit serein. Nous avons travaillé sereinement dans une ambiance intellectuelle, de collaboration très franche et c’est ce qui a donné ces résultats. », déclare Dominique Oba qui visiblement, se réjouis d’avoir relevé quand même le défi de réussite de cette année.
Selon certaines sources, le département de la Sangha occupe la tête du classement avec 82,82% suivi de la Likouala avec 73,61%. Et le Kouilou se contente de la troisième place avec 73,61%. Quant à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux départements les plus peuplés au pays, ils se placent respectivement en 10e et 11e position du classement avec les taux de 43,05% et 40,19%.
La publication de ces résultats s’est faite vingt-huit (28) jours après le lancement des épreuves écrites du baccalauréat. Parmi les 90057 candidats inscrits, 88388 ont répondu présents et 40375 ont satisfait.
Parallèlement, en 2023, le taux d’échec a été également supérieur à celui d’admission. Il s’élevait à 55,49% sur les 90,973 candidats qui se sont présentés. Le département de la Cuvette-Ouest a occupé la première place avec un taux de réussite de 90,02%, suivi des départements du Kouilou avec 76,68% et de la Cuvette qui a réalisé 76,66%. Brazzaville et Pointe-Noire avait respectivement enregistré un taux d’admission de de 43, 81% et de 34,32%.
Différents affrontements pourtant apaisés !
A en croire les observateurs, les cours cette année se sont déroulés dans un climat assez paisible entre les élèves du lycée général et ceux du lycée technique, réputés dans les affrontements, d’une part, et entre les lycéens et les collégiens d’autres part. les candidats ainsi que leurs parents s’attendaient à un meilleur résultat de cet examen d’Etat. D’autant plus que le ministre de tutelle a plus ou moins réuni les bonnes conditions d’études. Deux lycées d’enseignement ont même été inaugurés pour cette année scolaire.
« Je m’interroge sur ces taux d’échecs élevés à répétition qui n’honorent pas l’image de notre enseignement. Par rapport aux années antérieures, l’établissement comme Thomas Sankara faisait la fierté de Brazzaville à maintes reprises. Est-ce une fierté pour nos autorités de clamer haut et fort sur ces taux d’admission en baisse ? Et qu’est-ce qu’elles projettent pour en relever ? » tempête un parent dans les artères de Brazzaville.